L'Association des paralysés de France (APF) organise à Orléans ce mercredi une journée de mobilisation autour de l'accessibilité et du handicap. Au coeur des préoccupations : la non-application de la loi de 2005. Kristof Colliot, de l'APF du Loiret, fait le bilan des dix ans d'application.
Qu'est-ce qui ne va pas ?
"Mais rien ne va ! (Rires) Globalement, cette loi est très mal appliquée ! À cela s'ajoute une ordonnance du gouvernement écrite en septembre dernier et qui repousse les délais à l'infini... Elle permet aussi à des services de continuer à être inaccessibles. Par exemple, un médecin qui exerce dans une copropriété peut obtenir une dérogation pour que le lieu ne soit pas accessible.À l'origine, c'est une très bonne loi. En 2005, elle laissait un délai raisonnable (10 ans) pour rendre accessible les lieux. Elle a aussi créé les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Mais il n'y a jamais eu de volonté politique pour l'appliquer et pas assez de fonds pour les Maisons départementales. Nous, ce qu'on demande, c'est que les parlementaires ne ratifient donc pas cette ordonnance. Nous en avons contacté plusieurs, mais on nous reçoit peu. Si l'ordonnance n'est pas ratifiée, on ne sera pas entièrement satisfaits car les délais de la loi de 2005 n'auront quand même pas été respectés. Mais on préfère repartir à zéro que de laisser passer cette ordonnance !""On préfère repartir à zéro que de laisser passer cette ordonnance !"