MoryGlobal : déception et amertume chez les salariés d'Ormes (Loiret)

Chez les salariés de MoryGlobal (ex-Mory Ducros), la déception est grande à la veille de la décision du tribunal de commerce de Bobigny, qui décidera d'un nouveau redressement ou de la liquidation du transporteur.

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L'incompréhension et l'incertitude dominent chez les salariés du site d'Ormes (Loiret). "Je n'arrive même plus à comprendre", déplore Jean-Luc Favarda, conducteur chez MoryGlobal. "On nous promène dans tous les sens et puis, finalement, on se fait avoir !"

"On est juste dans l'attente et sous le choc, malgré qu'on s'y attendait un petit peu", assure Stéphane Boudeau, délégué syndical CFDT. "On en est arrivé là avec un actionnaire [Arcole Industries, NDLR] qui a repris la boutique à contre-coeur et qui a tout fait pour s'en débarasser le plus vite possible !"

"Le seul coupable, c'est Arcole"

"Le seul et unique coupable de cette catastrophe, c'est Arcole", affirme Eric Martin, secrétaire adjoint du CE (CFTC). "L'actionnaire ne [souhaite] plus mettre un euro dans l'entreprise. [...] C'est terrible" pour les salariés, a-t-il poursuivi.

Dans la région, 383 emplois sont menacés, dont 116 à Artenay (Loiret), 67 à Ormes (Loiret), 41 à Montargis (Loiret), 67 à Orléans, 35 à Bourges et 37 à Tours.

Le redressement décidé il y a un an n'aura donc pas réussi. Le transporteur s'était alors séparé de 2.800 salariés. Aujourd'hui, il en compte 2.200. L'entreprise explique que le "montage" de son financement n'a "pas abouti dans les délais prévus".

40 millions d'euros de perte

Le fonds Arcole Industries, propriétaire de MoryGlobal et ex-actionnaire majoritaire de Mory Ducros, accuse, lui, la CFDT de ne pas avoir signé, il y a un an, d'accord pour sécuriser la mise en oeuvre du plan de licenciement, entraînant "la réintégration de plus de 200 salariés protégés et [créant] un climat d'incertitude sur la reprise, avec un impact financier colossal pour MoryGlobal".

En 2014, MoryGlobal affichait un chiffre d'affaires de 330 millions d'euros pour une perte nette de 40 millions, selon Le Figaro.

► VIDEO : Reportage de Bérénice Du Faÿ et Pierre-Dominique Lepais.
Intervenants :
Marc Mayeul, chauffeur ; Jean-Luc Favarda, conducteur de poids-lourds ; Stéphane Boudeau, délégué syndical CFDT.


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