Débat sur la fin de vie : "Je ne veux pas d'un acharnement thérapeutique, je veux la dignité !"

Depuis mardi, l'Assemblée nationale examine une proposition de loi sur la fin de vie. À Manou (Eure-et-Loir), rencontre avec Xavier Wyon, un militant de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité.

Pour le Premier ministre Manuel Valls, le texte qu'étudient actuellement les députés n'est "sans doute" qu'une "étape". Ses auteurs, Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP) préconisent un "droit à la sédation profonde et continue" jusqu'au décès pour les malades incurables et dont le pronostic vital est engagé à court terme. Les "directives anticipées", qui permettent déjà à chacun d'indiquer son refus d'un acharnement thérapeutique, seraient rendues contraignantes.

Plus d'un millier d'amendements ont été déposés sur les 11 articles de ce texte, qui vise à aménager la législation de 2005. Les discussions doivent se poursuivre au moins jusqu'à ce mercredi soir, avant un vote solennel le 17 mars. Dès la mi-journée mardi, anti et pro-euthanasie ont protesté à proximité du Palais Bourbon, à quelques centaines de mètres les uns des autres.

"Je veux la dignité !"

À Manou (Eure-et-Loir), une de nos équipes a rencontré Xavier Wyon, un militant de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). Atteint d'un emphysème pulmonaire depuis 15 ans, il demande de pouvoir avoir le droit de mourir.

Ce que je demande, c'est que cette loi soit le respect de mes directives ! Je ne veux pas d'un acharnement thérapeutique, qu'on me donne une sédation définitive ! J'en ai parlé avec mes enfants, ils en sont conscients et ils partagent mon avis. Je veux la dignité !"









► VIDEO Reportage de Didier Le Pape (montage Thomas Guiet)

 

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