49 boulangeries participent à l’opération Love baguette en Centre-Val de Loire pour lutter contre le Sida

Une baguette à deux euros pour lutter contre le sida, c’est le concept de l’opération Love baguette menée depuis trois ans par l’association Aides. Cette année, 49 boulangeries du Centre-Val de Loire participent à l’aventure.
 

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Quand la boulangerie orléanaise Chausson s’est portée volontaire pour participer à l’opération Love baguette, elle a reçu pour l’occasion un kit pour orner ses murs et sa vitrine. Une décoration spéciale pour une période spéciale : du 5 au 15 octobre, toutes les boulangeries de France peuvent participer à l’opération menée par l’association Aides qui lutte contre le Sida. Le principe : le client achète sa baguette 2 euros, 1 euro est destiné au boulanger et l’autre à l’association. 49 boulangerie participent cette année en Centre-Val de Loire, c’est sept de plus que l’an passé.
 


"Je ne force pas les clients", raconte Gyslaine, l’une des gérantes de la boulangerie Chausson. C’est d’eux-mêmes qu’ils décident d’acheter cette baguette un peu spéciale. A sa forme droite habituelle, se substitue celle du ruban rouge, symbole de la lutte contre le sida. "La baguette est jolie, j’ai trouvé ça sympa", raconte la gérante, enthousiaste. Durant le premier week-end, elle en a vendu une soixantaine en tout. En semaine, une dizaine sont achetées chaque jour. D’après le gérant de la boulangerie orlénaise Épi d’Or qui participe lui aussi à l'opération "il y a même des gens qui donnent des sous sans acheter la baguette".
 

Proximité

"Le pain, c’est une élément qui parle à tout le monde, explique l’association Aides. Il est très consommé et accessible au plus grand nombre." Les deux opérations précédentes ont rapporté 150 000 euros au total. Pour cette année, le chiffre ne sera connu qu’à l’issue du 15 octobre.

Selon  Aides, 10 milliards de baguettes sont vendues chaque année. L’argent récolté est utilisé pour optimiser les opérations de dépistage et de préventions (les préservatifs par exemple). Le dépistage représente un enjeu de taille puisque, comme le rappelle l'agence nationale Santé publique France sur son site, "plus d’un quart des découvertes de séropositivité en 2018 (29%) se font à un stade avancé de l’infection".
 

Des chiffres encourageants 

Jusqu'alors le nombre de découvertes de séropositivité VIH était stable depuis 2010 : chaque année 6400 personnes découvraient qu’elles étaient contaminées. Mais ce mercredi 9 octobre, la ministre de la santé Agnès Buzyn déclarait sur France Info : "Les contaminations entre 2017 et 2018 ont baissé de 7%." En effet, en 2018 le chiffre a bougé pour la première fois depuis 8 ans pour passer à 6200. Une nouvelle positive même si, concède la ministre, "c’est encore beaucoup trop".
 

L’association Aides se dit quant à elle "contente" de cette nouvelle "encourageante" mais compte bien continuer à fournir des efforts concernant la prévention, notamment envers certaines communautés. En effet, d’après Santé publique France "aucune diminution n’est observée chez les femmes nées à l’étranger ainsi que chez les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes nés à l’étranger". L’association demande d’avantage de moyens de la part de l’Etat destinés à ce public. Propos qui viennent corroborer ceux de l'agence nationale pour qui "une attention particulière doit [leur] être portée". 

Pour connaître les boulangeries participantes, vous pouvez consulter la carte crée par l'association Aides. 
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