Alors que le pic de la pandémie est attendu pour la semaine prochaine en Île de France, le nombre de nouveaux cas positifs reste très important en Centre-Val de Loire, mais, la hausse est moins rapide que les semaines précédentes. Peut-on donc espérer un pic dans les jours qui viennent ? Rien n'est moins sûr.
On ne peut pas dire que l'épidémie dégraisse, simplement qu'elle augmente moins vite. C'est en tout cas la conclusion à tirer des derniers chiffres des contaminations en Centre-Val de Loire, publiés ce mardi 12 juillet par l'agence régionale de santé (ARS).
Pourtant, les chiffres restent alarmants : à l'échelle de la région, le taux d'incidence grimpe encore cette semaine, atteignant 1 279 cas pour 100 000 habitants entre le 3 et le 9 juillet. Une première depuis trois mois.
Tous les départements de la région sont touchés, de manière plus ou moins égale. Voici dans le détail les taux d'incidence pour cette semaine du 3 au 9 juillet, complétés par l'augmentation depuis la semaine précédente :
- Cher : 1 219,2 (+306,3)
- Eure-et-Loir : 1 189,2 (+257,3)
- Indre : 1 282,6 (+304)
- Indre-et-Loire : 1 404,9 (+306,2)
- Loir-et-Cher : 1 210,4 (+248,9)
- Loiret : 1 280,1 (+281,3)
Si les cas sont très nombreux partout, l'Indre-et-Loire reste le département le plus touché, comme la semaine dernière.
Pas de certitudes
Pourtant, à y regarder de plus près, et parce qu'il faut chercher les bonnes nouvelles, on remarque que l'augmentation des cas... diminue. Ces deux dernières semaines, le taux d'incidence augmentait de plus de 50% par rapport aux sept jours précédents. Mais cette fois-ci, la hausse n'est plus que de 28,57% en Centre-Val de Loire. Presque deux fois moins.
Assez pour anticiper une décrue des cas dans peu de temps ? Ce lundi, le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, a pronostiqué le pic de la septième vague pour la "semaine prochaine" en Ile-de-France. Quid du Centre-Val de Loire : "L'évolution est moins significative, mais elle est toujours en croissance", explique, prudente, l'ARS. Un pic reste "possible" dans la région d'ici peu, "mais on ne le saura que la semaine prochaine". D'ici là, les cas peuvent continuer d'augmenter, ou même stagner. En gros, "pas de certitudes".
Dans son bulletin hebdomadaire, l'ARS note également une accélération des administrations des deuxièmes rappels pour les 60 ans et plus. 22,3% des personnes éligibles avaient reçu leur dose, contre 19,1% des cas.
Augmentation aussi des prises en charge médicales, avec 433 personnes hospitalisées au 5 juillet dans la région, soit 110 de plus que la semaine passée. Et pour la première fois depuis fin mai, les réanimations aussi sont affectées par la 7e vague. Depuis un mois et demi, le nombre de personnes hospitalisées en soins critiques alternait entre 30 et 35. Au 5 juillet, il est passé à 47, dont 18 rien que dans le Loiret.
