Alerte au moustique tigre : l'article à lire pour savoir comment s'en protéger et limiter son expansion

Présent en France depuis 2004 et en région Centre-Val de Loire depuis 2017, le moustique tigre s'y installe durablement. Il est désormais présent dans cinq des six départements de la région.

On le reconnait à ses pattes rayées et sa ligne blanche le long du thorax. Silencieux, il pique la journée. Dans la région Centre-Val de Loire, le moustique tigre s'implante durablement.

Selon l'Agence Régionale de Santé (ARS), sa présence a été signalée dans l'Indre en 2017, puis dans le Cher en 2019, en Indre-et-Loire en 2020 et dans le Loiret en 2021. Le dernier département touché est le Loir-et-Cher en 2022. Au 1er janvier 2023, seul l'Eure-et-Loir est épargné.

De son nom scientifique Aedes albopictus, le moustique tigre est originaire d'Asie. Il est arrivé dans l'Hexagone en 2004, dans les Alpes Maritimes. Depuis, il progresse au fur et à mesure vers le Nord de la France. Sur les 96 départements hexagonaux, 71 d'entre eux sont concernés.

"Extension inéluctable"

Chaque année, à partir du 1er mai et jusqu'au mois de novembre, démarrent les campagnes de prévention autour du moustique titgre. L'insecte s’installe dans les lieux habités par l'être humain. La femme pond ses oeufs dans l'eau. Pour ralentir sa prolifération, il faut supprimer tous les récipients et réservoirs qui peuvent en contenir, explique l'ANSES sur son site.

Pour signaler la présence du moustique, les autorités invitent les habitants à le faire en ligne. L'animal est particulièrement surveillé parce qu'il transmet des maladies : la dengue, le chikungunya et le zika.

En 2022, soixante-cinq cas autochtones de patients atteints de dengue, qui n'avaient pas voyagés précédemment, ont été recensés, principalement dans le sud de la France. "65 cas, ça peut paraître peu, mais cela témoigne d'une dynamique, c'est un signal pour l'avenir", prévient Marie-Claire Paty, coordinatrice de la surveillance des maladies vectorielles à Santé publique France, interrogée par l'AFP. "On est persuadé que c'est un risque qui va aller en s'intensifiant".

"Son extension est inéluctable", déclare l'entomologiste Didier Fontenille à l'AFP. "C'est un insecte urbain, qui se déplace dans les voitures et pond ses oeufs dans les collections d'eau [...] Il aime le sang humain, ce qui en ville, ne manque pas". 

Un insecte qui aime la chaleur

Pour ne rien arranger, le réchauffement climatique a des effets indirects sur son accroissement : plus il fait chaud, plus le cycle de développement du moustique se raccourcit. La vitesse de multiplication du virus à l'intérieur de l'insecte est aussi augmentée sous l'effet de la température. "Donc plus il fait chaud, plus vite il peut transmettre une infection", explique Anna-Bella Failloux, spécialiste des maladies liées aux moustiques à l'Institut Pasteur.

Son expansion reste toutefois essentiellement favorisée par les voyages et les comportements humains. Les autorités sanitaires redoutent ainsi l'organisation prochaine de grands évènements sportifs internationaux notamment les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 à Paris.

Avec AFP

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