Lors de son point hebdomadaire, le Premier ministre Jean Castex a annoncé un confinement "localisé" dans 16 départements pour faire face à la progression du covid-19. La région Centre-Val de Loire n'est pas concernée.
Une fois n'est pas coutume, ce jeudi 18 mars, c'est finalement à 19h au lieu de l'habituel rendez-vous de 18h qu'a eu lieu le point hebdomadaire du Premier ministre Jean Castex et du ministre de la Santé Olivier Véran. Deux heures plus tôt, les conclusions de l'Agence européenne du médicament sur le vaccin AstraZenecca étaient rendues et établissaient que "le vaccin n'est pas lié à une augmentation des caillots sanguins". La directice exécutive de l'agence, Emer Brooke, a qualifié le produit d'AstraZenecca de "vaccin sûr", dont les "avantages dans la protection des personnes menacées de covid-19 vont bien au-delà de ses risques potentiels".
La vaccination à l'aide de l'injection Astra-Zenecca, suspendue dans plusieurs pays européens depuis le début de la semaine, devrait donc reprendre. Dès ce vendredi 19 mars, "la Haute autorité de santé, qui est chargée dans notre pays de formuler les indications de tel ou tel vaccin, actualisera sa recommandation s’agissant du vaccin AstraZeneca, afin que nous puissions reprendre immédiatement [...] la campagne de vaccination", a précisé le Premier ministre.
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— ARS Centre-Val de Loire (@ARS_CVDL) March 18, 2021
16 départements confinés, dont toute l'Île-de-France
L'autre grand sujet de ce nouveau point ministériel était la progression du virus et les mesures de confinement partiel et localisé pour l'enrayer. Dans plusieurs dizaines de départements, dont l'Eure-et-Loir et le Loiret, les chiffres des hospitalisations, du nombre de cas détectés et de lits de réanimation occupés par des patients du covid-19 continuent d'augmenter, se rapprochant des chiffres du pic de novembre. Le dernier bilan de l'ARS fait état d'un taux d'incidence de 268,90 cas pour 100 000 habitants en Eure-et-Loir et 104 personnes hospitalisées en soin conventionnels auxquelles s'ajoutent 28 patients en soins intensifs.
Plus inquiétant, les variants représentent une part de plus en plus importante du coronavirus en circulation : 81,1% des nouvelles contaminations en Eure-et-Loir sont par exemple dues au "variant britannique".
Face à cette progression, le gouvernement a annoncé des "mesures de freinage massif de l'épidémie", mais se refuse toujours à décréter un nouveau confinement national. Au contraire, selon le Premier ministe, la "stratégie territorialisée conserve son sens" pour remporter ce qu'il a représenté comme une "course contre la montre" avec le covid-19.
Concrètement, seuls 16 départements, les plus touchés, vont être reconfinés, avec des règles différentes de la période de mars à mai 2020. Il s'agit de l'intégralité des régions d'Île-de-France, des Hauts-de-France, ainsi que les départements des Alpes-Maritimes, de la Seine-Maritime et de l'Eure. Malgré le doute qui planait sur l'Eure-et-Loir et le Loiret, ces deux départements ne sont donc pas concernés. En revanche, "pour les habitants des territoires concernés, les déplacements interrégionaux seront interdits sauf motifs impérieux ou professionnels".
La vaccination en progression
Sur le front de la vaccination, seul 3,43 % de la population ont actuellement reçu les deux injections. Mais le Premier ministre a fait valoir le succès de sa stratégie de priorisation des injections. "Près de 45% de l’ensemble des personnes de plus de 75 ans ont en effet reçu une première injection" a pointé Jean Castex. Le nombre de vaccinés, surtout chez les populations les plus fragiles, continue en effet à augmenter : selon les départements, entre 80 et 89% des résidents d'Ehpad ont déjà reçu une injection en Centre-Val de Loire. Pour la deuxième injection, l'Indre est en tête avec 73,8% de la population des Ehpad vaccinée, et le Loiret bon dernier avec 64,9%.