Après l’annulation de la reprise des championnats amateurs de football, la déception au club Saint-Pryvé Saint-Hilaire

L’accord pour la reprise des championnats amateurs en février dernier laissait apparaître une éclaircie. Quelques jours avant le retour à la compétition, le ministère des Sports est revenu sur sa position à cause de la situation sanitaire. Un coup dur pour le club de Saint-Pryvé Saint-Hilaire.

"Laissez-nous vivre notre passion !" Dans un communiqué publié le 5 mars sur la page Facebook de son club, Saint-Pryvé Saint-Hilaire, le co-président Jean-Pierre Augis, fait part de son incompréhension. Et pour cause, le club de football amateur qui évolue en Nationale 2 avait reçu, mi-février, le feu vert pour reprendre la compétition, suite à un accord entre la Fédération Française de Football et le ministère des Sports. Quelques semaines plus tard, Roxana Maracineanu, la ministre des Sports fait volte-face et annule la reprise programmée pour le 6 mars et un match en retard pour le club de Saint-Pryvé Saint-Hilaire. Une décision expliquée par l’aggravation du contexte sanitaire ces derniers jours. "Dans le contexte du moment où 20 départements sont sous une vigilance extrême et que le gouvernement fait tout pour repousser un confinement, il est malheureusement impossible d’envisager aujourd’hui une reprise des divisions amateures ou semi-professionnelles", indique le ministère des Sports.

Nous sommes une PME de 20 salariés

Jean-Pierre Augis, co-président du Saint-Pryvé Saint-Hilaire Football Club

"On nous a autorisés à reprendre, explique Jean-Pierre Augis. On nous a soumis à un protocole sanitaire très stricte, où tout le monde a été testé, pour finalement nous dire qu’on ne pouvait pas exercer notre passion." Si le co-président de Saint-Pryvé Saint-Hilaire comprend la difficulté de composer avec une crise sanitaire exceptionnelle pour le gouvernement, il tient à alerter sur la situation du football amateur. Son club comme les 63 autres de 4ème division française de football est à l’arrêt depuis fin octobre. "Nous avons 20 salariés, pour l’instant nous survivons avec le chômage partiel", raconte Jean-Pierre Augis. Les subventions et les sponsors restent, pour le moment, au rendez-vous. "Nous avons la chance d’avoir des partenaires fidèles, mais ce sont également des entreprises qui peuvent souffrir de la crise et nous donner un petit peu moins", craint le co-président de Saint-Pryvé-Saint-Hilaire, conscient que les difficultés du contexte actuel touche l’ensemble de la société. Au-delà, son club est privé des autres rentrées d’argent que génèrent les matchs et le public.

Un rôle social mis à mal

Une situation financière compliqué qui impacte l’ensemble du monde du football. "On voit que les professionnels, à une autre échelle, peine déjà malgré les droits tv, ça indique l’état de santé du football amateur", s’attriste Jean-Pierre Augis. Côté sportif, cet arrêt prolongé apporte également son lot de complications. Habituellement, les joueurs s’entraînent 6 fois par semaine de manière collective, ce qu’ils avaient recommencé à faire en préparation de la reprise du championnat désormais avortée. Les joueurs vont donc repartir sur un rythme de 2 entraînements par semaine mais de manière individuelle. "Depuis l’arrêt du championnat en mars 2020, depuis presque 1 année maintenant, nous avons seulement eu 2 mois de compétition. C’est compliqué à gérer physiquement et mentalement pour les joueurs", souligne le co-président qui ne manque pas de rappeler le rôle social des associations sportives. L’ensemble des compétitions pour les équipes jeunes et féminines est également suspendu pour le moment. 

Quelque peu "résigné" comme il l’indique dans son communiqué, Jean-Pierre Augis ne peut être que dans l’attente d’une éventuelle évolution. "Pour le moment on ne peut rien faire d’autre, et puis il y a quand même pire, rappelle-t-il. Certains sont dans des lits de réanimation."

 

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