Denise Lewis est conseillère municipale sur la commune de Saint-Jean-Froidmental dans le Loir-et-Cher. Depuis vendredi 31 janvier, Brexit oblige, elle a dû rendre son siège. Cette citoyenne britannique ne peut plus exercer de mandat électoral en France.
Depuis le vote pour sortir de l’Union Européenne, les citoyens britanniques résidant en France se sont posés des milliers de question. Pour Denise Lewis, habitante de la commune de Saint-Jean-Froidmental dans le vendômois, ce vote a une conséquence supplémentaire : elle ne peut plus être conseillère municipale. Elue depuis 2014, elle est obligée de laisser son mandat à un autre. Cela m’ennuie un peu, mais j’ai eu le temps de m’y préparer. Je ne savais pourtant pas du tout ce que ce Brexit impliquait il y a 4 ans.
Dès le soir du 23 juin 2016, le maire Laurent Borel avait convoqué sa conseillère pour lui exploser les enjeux. Denise ne savait pas qu'elle allait devoir rendre son mandat.
J’avais hésité à me présenter en 2008. J’ai sauté le pas au mandat suivant… Aujourd’hui, je suis obligée de vivre avec un titre de séjour de 10 ans pour pouvoir habiter et travailler en France.
Car Denise et son mari ont décidé de s’installer sur la commune il y a 15 ans. Ils ont acheté une ferme entre le Perche et le Vendômois pour cultiver près de 144 hectares en céréales et élever 35 vaches à viandes. Aujourd’hui, non seulement je n’ai plus de mandat, mais je n’ai plus le droit de voter pour les municipales. Je suis rayée des listes. La seule solution, c’est de demander la nationalité française au plus vite. Mon fils l’a obtenu au bout de deux ans…
Alors Denise espère pourvoir compter parmi les citoyens français aux élections suivantes. Pour 2020, il lui est impossible de se présenter. Elle l'assure, elle restera très investie dans sa commune comme elle le fait depuis quinze ans.