Les bugs du système d’émission des cartes grises entraînent des retards dans la livraison des véhicules aux particuliers et des préjudices pour les professionnels de l'automobile.
Depuis le 6 novembre, les démarches pour obtenir un certificat d’immatriculation et son permis de conduire ne se réalisent plus en préfecture. Professionnels et particuliers sont renvoyés vers le site de l’agence nationale des titres sécurisés (ANTS). Mais le nouveau système d'émission des cartes grises a connu des bugs et les utilisateurs ont des difficultés d'utilisation.
Les professionnels de l’automobile sont impactés même si le ministère de l'Intérieur a annoncé que « le bug était identifié et le problème informatique résolu ». C'est le cas en particulier pour ceux qui vendent des voitures importées de l'Union européenne. « Dans notre agence de Tours, nous avons eu une dizaine de véhicules bloqués et 400 en France dans l’attente d’une immatriculation provisoire », indique Anthony Glotin, directeur régional d’Aramisauto.
Actuellement, le système d’émission des cartes grises semble tourner au ralenti après plusieurs jours à l’arrêt. Et les délais s’allongent. « Nous connaissons un préjudice en termes d’image, actuellement nous avons 1000 véhicules en cours d’immatriculation définitive sans retour pour nos clients. Et un préjudice financier avec le durcissement du malus automobile au 1er janvier. Certaines immatriculations se feront en 2018 et les véhicules concernés subiront le malus », ajoute Anthony Glotin.
La situation profite aux intermédiaires qui proposent aux particuliers de faire les démarches d'immatriculation à leur place. « Nous avons deux à trois fois plus d'appels client », explique à l’AFP, Benoit Ginet, le fondateur de eplaque.fr, l'un de ces intermédiaires.
De nombreux dossiers en attente
Le ministère de l'Intérieur ne conteste pas les difficultés de connexion et d'utilisation du site de l'ANTS par certains utilisateurs. Selon ses chiffres, il y aurait 22 000 dossiers de véhicules importés en attente d'une carte grise. Le représentant des concessionnaires avance le chiffre de 100 000 dossiers en retard.Une réunion entre le ministère et les professionnels du secteur est programmée le 19 décembre.