L'Agence Régionale de Santé publie le bilan 2017 de la qualité des eaux que nous buvons. Dans notre région, l’eau distribuée est globalement de qualité satisfaisante même s'il y a d'importantes disparités géographiques.
Durant toute l’année, l’ARS, l'Agence Régionale de Santé Centre-Val de Loire contrôle la qualité des eaux distribuées depuis la ressource jusqu’au robinet du consommateur. En clair, l'ARS étudie la qualité des eaux que nous buvons. Pour cela, elle réalise près de 13 000 prélèvements et analyses. Chaque année, elle publie un bilan.
Les résultats pour l’année 2017 montrent que l’eau distribuée dans la région est globalement de qualité satisfaisante. Toutefois, il est à noter d’importantes disparités géographiques.
C’est dans le sud-est de l'Eure-et-Loir et dans le nord du Loiret que les problèmes de qualité liés aux nitrates et pesticides sont les plus importants.
Cette synthèse confirme la tendance à l’amélioration de la qualité de l’eau distribuée observée depuis 10 ans pour les nitrates.
En 2017, 98 % de la population régionale a bénéficié d’une eau de bonne qualité bactériologique, avec un taux de conformité des analyses supérieur à 95 %. Par ailleurs, 2 % de la population régionale a été desservie par une eau dont le taux de conformité était compris entre 70 % et 95 %.
Aucune unité de distribution n’a été alimentée par une eau de mauvaise qualité bactériologique, soit un taux de conformité inférieur à 70 %.
Les nitrates
Pour les nitrates : le bilan de ces contrôles montre que la qualité de l’eau distribuée s’améliore. Un phénomène observé depuis 10 ans. Toutefois, il faut souligner que les améliorations sont souvent liées à la mise en place de mesures adaptées (dilution, traitement, changement de ressources…), et qu’elles ne résultent pas, sauf exception, d’une meilleure qualité des eaux souterraines.En 2017, 23 040 habitants (soit 0,9 % de la population régionale), ont consommé une eau dont la teneur moyenne en nitrates a dépassé 50 mg/l. Le département d’Eure-et-Loir reste, comme les années précédentes, le département le plus concerné de la région Centre-Val de Loire.
L’amélioration de la qualité de l’eau distribuée vis-à-vis des nitrates se confirme sur le long-terme. En 10 ans, le nombre d’habitants desservis par une eau non conforme en nitrates a été divisé par 4. Cette amélioration résulte de la mise en place d’interconnexions, du recours à de nouvelles ressources, voire de l’installation de stations de traitement de dénitrification.
Les pesticides
Plus de 85 % de la population (soit 2 216 891 habitants) a été alimentée par de l’eau conforme aux limites de qualité.10 % de la population (soit 260 420 habitants) a été alimentée par de l’eau ayant fait l’objet d’un dépassement ponctuel (de moins de 30 jours) en pesticides.
4,5 % de la population (soit 117 040 habitants) a été alimentée par de l’eau ayant présenté des dépassements récurrents (plus de 30 jours dans l’année) en pesticides.
Concernant les pesticides, les chiffres présentés dans ce bilan font état d’une diminution sur le long terme des non-conformités récurrentes notamment pour les départements du Loiret, d’Eure-et-Loir et de Loir-et-Cher.
Aucune restriction de l’utilisation de l’eau pour les usages alimentaires n’a été prononcée.
Une UDI, c'est quoi ?
Une unité de distribution (UDI) est définie comme un ensemble de canalisations connexes de distribution où la qualité de l'eau est réputée homogène, géré par un seul exploitant et relevant d'un même maître d'ouvrage (commune, syndicat...).En région Centre-Val de Loire, 1 096 unités de distribution (UDI) desservent une population de 2 594 351 habitants.