Plus d’une vingtaine de centres dédiés aux personnes ayant les symptômes du Covid-19 sont ouverts dans la région Centre-Val de Loire. À Aubigny-sur-Nère, dans le Cher, les médecins volontaires reçoivent tous les après-midi les personnes symptomatiques envoyées par le centre de régulation.
Il est 14 heures et, dans les bâtiments du Centre régional jeunesse et sport de la petite ville d’Aubigny-Sur-Nère dans le Cher, le docteur Samira El Ouali et l’infirmière Corinne Chateau enfilent leurs tenues de combat : masques chirurgicaux, charlotte, blouse et surblouse, surchaussures et visières de protection. Sans oublier les gants.
Cet après-midi, elles attendent deux personnes fortement suspectées d’être infectées par le coronavirus.
Le premier patient arrive, à bord de sa voiture. C’est l’infirmière qui vient le chercher à son véhicule pour lui tendre un masque qu’il enfilera avant de sortir.
Cet homme jeune, actif, présente de la toux et de la fière, ainsi qu’une forte diarrhée et des maux de tête, après avoir côtoyé un collègue de travail qui s’est avéré être porteur du virus.
Le docteur Samira El Ouali le soumet à un interrogatoire précis : symptômes, fréquentations ces derniers jours, mode de vie. Il s’agit de déterminer aussi si le jeune homme, qui travaillait encore en entreprise, a pu contaminer d’autres personnes.
Le médecin peut aussi, selon les centres, procéder à un électrocardiogramme et à un prélèvement biologique, puis prendre rendez-vous pour un test de dépistage nasopharyngé dans l’un des laboratoires des Centres hospitaliers de Gien, Bourges ou Vierzon.
Une salle est également prévue pour les patients en cas de malaise, avec nécessaire de perfusion, et en attente de transport à l’hôpital.
Soulager les cabinets des généralistes
Les centres de consultation Covid-19, qui se multiplient sur tout le territoire français, ont pour objectif de limiter la propagation du virus, notamment par le biais des cabinets médicaux existants.Le système protège les médecins et les infirmières qui peuvent continuer à traiter d’autres pathologies. Mais pour pouvoir se rendre dans l’un de ces centres, il faut obligatoirement avoir été orienté soit par son médecin traitant, soit par le médecin régulateur de la commune où est installé le centre.À Aubigny-sur-Nère, celui-ci se trouve à la mairie, dans une salle dédiée où se relaient quatre médecins dont certains à la retraite comme le docteur Philippe Marquet, qui exerçait auparavant à Coullons, dans le Loiret.
Comme mes confrères de Gien étaient en nombre suffisant, je suis venu prêter main forte aux collègues du nord du Cher.
Ce jour-là, la maire d’Aubigny-sur- Nère, Laurence Renier, est venue soutenir le médecin.
À quelques kilomètres de la mairie, à l’extérieur du bourg, le docteur Samira El Ouadi reçoit son deuxième malade : une jeune infirmière du Centre hospitalier de Bourges, mère de trois enfants, qui présente elle aussi les symptômes du Covid-19.La crise est bien là et nous la gérons le mieux possible, avec les moyens dont nous disposons.