Des entreprises se sont présentées aujourd’hui pour travailler sur le barrage de Bigny. Les opposants à sa destruction s'inquiètent.
Le propriétaire de La Forge, une maison à côté du barrage, a donné l’alerte ce matin. « J’ai vu arriver un convoi exceptionnel le long du canal, ce matin, et puis, je les ai vu enlever une partie des pelles et le système de vannage.»
Le barrage de Bigny est une histoire qui remonte à 2011. L’Etat, propriétaire de l’ouvrage, annonce sa décision d’araser le barrage au lieu de le réhabiliter. Une décision prise suite à une recommandation de l’Agence de l’eau de Loire-Bretagne sur la continuité des cours d’eau. Les opposants décident très rapidement d’engager des poursuites judiciaires.
En 2015, Cyril Jouneau, le propriétaire d’une demeure voisine appelée La Forge, dépose plainte au tribunal administratif. Il veut conserver son droit d’eau car son projet est de monter une centrale hydro-électrique. (Le droit d’eau est l’autorisation pour un propriétaire d’exploiter la force motrice de l’eau sans autorisation administrative.) La préfecture lui refuse cette reconnaissance. Mais le tribunal administration annule la décision de l’Etat avec interdiction d’araser le barrage.
Pour les défenseurs du barrage, les travaux sur l’édifice n’annoncent rien de bon. Le maire de Bigny, Christian Faucher, s’est rendu sur place n’a pu que constater les faits.
« Le jugement de 2015 n’est pas suspensif, il n’interdit pas que l’on touche au barrage. »
Comme l’Etat reste propriétaire du barrage, les services de la Préfecture ont pu diligenter des travaux sur le site.
Pourtant, le maintien du barrage et la mise en eau du canal attenant est considéré comme un héritage par les riverains. « Il est un bel exemple du développement économique de notre territoire, » répète le maire de la commune.
Opposants et services de l’Etat doivent se rencontrer demain à la sous-préfecture de Saint-Amand-Montrond.