Près de 350 pièces conservées par les descendants de la romanciere, figure indissociable du Berry, ont été vendues aux enchères à l’hôtel des ventes Jacques-Cœur, à Bourges, ce samedi 23 février 2019.
"1400 ! 1500 ! 1600 !" L'heure est à la surenchère ce matin à l'hôtel des ventes Jacques-Coeur de Bourges. L'exaltation générale est palpable. L'objet à l'origine de cette extase ? Un encrier ayant appartenu à la célèbre écrivaine française du XIXe siècle, George Sand. Le récipient de collection pour lequel se chamaillent les acheteurs est finalement adjugé pour la coquette somme de 2600 euros.
Ce 23 février, près de 350 pièces qui ont appartenu à Aurore Dupin, de son vrai nom, et sa famille sont mises aux enchères à l'hôtel des ventes Jacques-Coeur. Une impressionnante sélection de vêtements, bijoux, livres, objets décoratifs et même de mèches de cheveux.
Dans la salle, ils sont tous fanatiques de la romancière d'Indiana, Melchior et La Mare au Diable et figure indissociable du Berry. "On se dit qu'on peut ramener un petit souvenir. Mais là, les prix s'envolent. On a peu de chance", sourit Annick.
Mais les enchères, c'est surtout une question de réactivité. Beaucoup d'acquéreurs potentiels sont vifs et surenchérissent plus vite que leur ombre. Sans oublier ceux qui se joignent à l'évènement par téléphone ou sur Internet. Ce samedi, certains participent depuis la Chine et Abu Dhabi.
"Quand on aime, on ne compte pas"
L'évènement est une occasion unique de se procurer ces reliques. Qu'importe le prix donc. Bien qu'il soit difficile à établir avec précision. "Il y a la valeur de l'objet par lui-même. Puis, il y a tout un côté totalement abstrait et incorporel puisqu'on vend toute une histoire personnelle et tout un passé familial attaché à une personne célèbre. Et ça, ça ne peut pas se mesurer en termes de prix", apprécie le commissaire-priseur Michel Darmancier.Certains acheteurs, comme Pierre, expliquent plus simplement que "ce sont des achats de coeur et quand on aime, on ne compte pas".
"On a acquit quelques pièces de coiffures, des coiffes de la région de la Châtre (Indre) et une biaude", répertorie Amaury.
En 1859, dans Jean de la Roche, George Sand écrivait sobrement : "il n'y a rien d'impossible quand on s'aime".
Pour voir ou revoir notre reportage signé Maïla Mendy et Camille Saiseau, c'est ici :