Depuis une dizaine de jours, les services des urgences sont saturés. Les syndicats accusent les plans de restructuration et les fermetures de lits.
"Du fait de la réduction des lits, on a moins de place et ça engorge les urgences, parce que les patients qui attendent sur un lit ou un brancard et qui ont besoin d'être opérés, on ne peut pas les faire repartir." Ce constat, fait par la représentante du syndicat Force Ouvrière du centre hospitalier de Bourges, Christine Taillandier, est partagé par beaucoup.Un afflux inexpliqué
Depuis une dizaine de jours, les urgences du centre hospitalier Jacques Coeur sont saturées par un afflux exceptionnel de patients. "Les profils de ces patients, qui ont besoin de se faire hospitaliser sont très variés. On ne peut pas attribuer cet afflux constant à une pathologie particulière liée à un virus", a confié Audrey Aulibert, directrice adjointe du centre hospitalier à nos confrères de France Bleu.
En conséquence, l'hôpital Jacques Coeur a informé sur Facebook ses usagers, les incitant à ne se rendre aux urgences qu'en cas d'absolue nécessité.
Victime des restructurations
"Ça fait des années qu’on dit à l’hôpital qu’il manque à peu près un service de 45 lits, et on subit ces dernières années de nombreuses restructurations, avec des fermetures de lits. On est à 70 lits de fermés environ", explique Armelle Paris, représentante CGT. Pour elle, il s'agit là de la cause directe des difficultés de l'hôpital à prendre en charge ses patients.
Avec plus de 60 personnes en attente, parfois pendant plus de 24 heures, le centre a activé le plan "Hôpital en tension". Du personnel a été rappelé, et dix lits supplémentaires ouverts. Les hospitalisations les moins urgentes ont également été déprogrammées.
Epuisés de la situation, les soignants, après plusieurs droits d'alerte, ont pris la décision d'envoyer un préavis de grève pour le 20 mars.