Le débat pour les élections municipales à Bourges, mercredi 26 février, a notamment été marqué par l'affrontement entre le maire sortant, Pascal Blanc, et l'ancien député Yann Galut. Retrouvez en replay ce débat.
Pascal Blanc n'a pas dû être bien surpris : le maire sortant s'est fait attaquer de toutes parts par ses trois adversaires du soir, lors du débat en vue des prochaines élections municipales (15 et 22 mars) à Bourges. Yann Galut, tête de liste de l'Union de la gauche (PS – EELV – gauche républicaine et socialiste – Génération.s – LFI – PCF) et ancien député PS, n'a pas épargné l'édile, à la tête de la capitale berrichonne depuis 2014.Pascal Blanc a notamment été épinglé sur ses augmentations d'impôt de 25 % au début de son mandat, acte qu'il n'a pas démenti. Blanc l'avait même avoué dans sa lettre de candidature : "Dans un contexte financier particulièrement compliqué pour les collectivités locales en raison de la baisse des dotations financières de l’État, j’ai été contraint de prendre des décisions difficiles. Je l’ai fait pour désendetter notre ville."
1. "Le centre ville est déserté, abandonné"
Tous ont pointé du doigt ce mercredi 26 février le développement important de commerces en périphérie de Bourges, qui, selon eux, tuent le centre-ville. "On est nombreux à constater que le centre ville a un vrai problème. Il est déserté, abandonné avec une énorme vacance commerciale", a regretté Yann Galut, tout comme Irène Félix, candidate divers gauche (DVG) qui a reproché "un manque de vitalité commerciale" et un manque d'anticipation du candidat soutenu par LREM. Pascal Blanc, conscient du manque "d'attractivité commerciale", a répondu à ces critiques par l'intégration de Bourges dans le plan national "coeur de ville" : des financements pour redynamiser les commerces de centre ville. Une douzaine d'enseignes en ont pour l'instant bénéficié. "Depuis quelques temps, le commerce revient à Bourges. En un an, on a gagné 5 % sur la désertification commerciale", a t-il fièrement déclaré.
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Yann Galut et Philippe Mousny, ancien adjoint de Blanc, ont promis, l'un "un moratoire", l'autre "un gel" sur le développement des grandes surfaces dans la périphérie de Bourges, s'ils devenaient maires.
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2. Passe d'armes entre Blanc et Galut
Pascal Blanc s'est présenté en "connaisseur des dossiers" pour contrer toute attaque sur l'accès aux soins à Bourges. Il s'en est lui-même pris à Yann Galut, qui a créé la maison de santé pluridisciplinaire Val d'Auron. Irène Félix voit l'établissement comme "un très mauvais contre-exemple. Bourges a pris beaucoup de retard pour accueillir des maisons de santé pluridisciplinaires".Un argument partagé par Philippe Mousny, candidat Les Républicains (LR) : "La désertification médicale n’existe pas dans les villes où il fait bon vivre", a t-il déclaré, sans voir le recrutement de médecins salariés comme une solution - c'est ce qu'a proposé Galut. Pascal Blanc a argué de son côté qu'il se réjouissait de la mise en place de l'aide à l'installation de nouveaux médecins. "Ca commence à porter ses fruits : trois nouveaux médecins vont s'implanter à Bourges d'ici l'été." Son objectif : en avoir 15 d'ici 2022.
3. Des désaccords sur la gratuité du bus
Yann Galut s'est lui revendiqué comme "pragmatique" et n'a pas manqué de souligner - non sans ironie - la bonne connaissance des dossiers de Mousny sur l'instauration du bus gratuit, même s'ils ne sont pas d'accord sur le fond. "Je prends ce qu’il y a de mieux dans les autres villes et j’essaie de le proposer pour Bourges. Il ne faut pas éliminer la voiture, il faut avoir une démarche écologique, de proximité, c’est une demande, il faut réfléchir aux bus et aux vélos, et aux piétons. On est à une heure de Châteauroux, ils ont fait le choix des bus gratuits. C'est finançable. Ce qui s’est fait à Chateauroux est-il possible à Bourges ?" demande t-il.Blanc a rétorqué que "tout n'était pas transposable", tout en pointant que Galut ne connaissait pas ses dossiers. Des attaques permanentes entre les deux hommes. "Quelle démagogie monsieur le maire !", auquel Blanc lui a répondu "Si c'est vous qui me dites ça, ça me met en valeur".
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Philippe Mousny a pointé chez le maire sortant le fait qu'il "ait du mal à comprendre comment on peut demander à faire une votation (sur la gratuité des bus) après les élections". Mousny propose lui, non pas la gratuité des bus, mais la mise en place d"'une navette électrique autonome". Sans aucun doute, le thème de la gratuité des transports publics sera au centre des discussions et débats d'ici le premier tour, le dimanche 15 mars.
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