5 000 personnes maximum et assises, c'était déjà ce qu'avaient envisagé les organisateurs du Printemps de Bourges pour mai 2021. Boris Vedel annonce une édition hybride.
"Ce qui est sûr, c’est que l’édition de 2021 [du Printemps de Bourges] va être différente de ce qu’on connaît" affirme Boris Vedel, directeur général du Festival.
Ce jeudi 18 février, la Ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a indiqué que les festivals de musique, de théâtre et d’art lyrique pourront finalement avoir lieu, sous certaines conditions. Ainsi, les rassemblements culturels seront limités à 5 000 spectateurs, en configuration assise.
Après s’être entretenu personnellement avec la Ministre, Yann Galut, le maire de Bourges, a tenu à confirmer l’édition du Printemps de Bourges 2021, en respectant ce cadre technique. "Ce cadre avait été complètement anticipé par les équipes du Printemps de Bourges. C’est une lueur d’espoir pour Bourges et pour la Culture", déclare le Maire dans un communiqué envoyé à la presse.
"Nous sommes prêts" confie alors Boris Vedel à France 3 Centre-Val-de-Loire. La jauge des 5 000 spectateurs, les équipes s’y attendaient. "La programmation complète, qui n’a pas encore été dévoilée, répond déjà à ces critères". En décembre dernier, les organisateurs annonçaient leur décision de se priver des concerts prévus au W, la plus grande salle.
Edition hybride
Événement majeur de la ville, le Printemps de Bourges, qui aura lieu du 4 au 9, pourrait donc être le premier gros festival de la saison -du moins habituellement- à avoir lieu depuis le début de la pandémie. L'édition de l'année dernière avait dû entièrement se réinventer au profit d'une version "imaginaire", c'est-à-dire en numérique, fin avril, et en mode "inouïs", c'est-à-dire dédié aux artistes en développement, en septembre, en jauge réduite et configuration assise.
Cette année, c'est le mot "hybride" qui sort de la bouche du directeur général, pour décrire cette nouvelle édition qui se fera à la fois à Bourges et en ligne.
"Rester prudent"
En lien avec le cabinet de la ministre, la préfecture du Cher, des réunions sont prévues dès la semaine prochaine pour pouvoir définir le meilleur protocole sanitaire qui assurera la sécurité des festivaliers et des équipes du Printemps. "La question essentielle reste celle de l’agenda de réouverture des salles qui conditionnera in fine la tenue du Printemps, explique Yann Galut. C’est difficile tant nous avons d’espoir mais il nous faut être encore un peu prudents".
Concernant la tenue des Etats généraux des festivals dont la deuxième édition se tiendra à Bourges, en amont du Printemps de Bourges, la position de la Ministre ne se sera connue que début mai.
Les intermittents du spectacle toujours dans le doute
Ce vendredi, France 3 Centre-Val-de-Loire s’est également entretenu avec les intermittents du spectacle, au Théâtre d’Orléans. Pour l'heure, les annonces de Roselyne Bachelot ne répondent pas à leur préoccupation majeure. Si la tenue des festivals est une bonne nouvelle, cela ne règle pas la question de l’emploi. La principale interrogation concerne la prolongation de l’année blanche.
Si en temps normal, les intermittents doivent avoir effectué 507 heures pour pouvoir renouveler leurs droits, actuellement, le seuil des 507 heures à effectuer d’ici le 31 août semble impossible à atteindre.
"La moitié des gens qui sont actuellement indemnisés va être exclue du système en août", alerte Nicolas Larmignat, membre du collectif unitaire des intermittents précaires du Loiret. "Cette réalité existe déjà", assure-t-il. Sans le prolongement de l’année blanche, cette réalité pourrait "être bien pire".