Jeux paralympiques : dans les coulisses de la délégation canadienne, au centre de formation de Bourges

Vous ne connaissez peut-être par la Boccia, c'est pourtant une discipline qui sera présente aux jeux paralympiques. La compétition démarre dans quelques jours, mais avant cela la délégation d'athlètes canadienne est venue s'entraîner au CREPS de Bourges.

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Les jeux olympiques et paralympiques, c'est l'occasion de découvrir ou de redécouvrir des disciplines que l'on voit rarement à la télévision. C'est le cas de la Boccia, ce sport qui se rapproche de la pétanque et se joue en intérieur. Mais ici, pas de pastis ni de cigale.

Les athlètes sont sérieux, concentrés. "On vient s'entraîner ici deux fois par jour, trois à quatre heures au total, c'est notre priorité, rester dans notre bulle sportive", précise Iulian Ciobanu, parathlète canadien. Une discipline qui a fait son apparition aux Jeux Paralympiques en 1984.

La Boccia, c'est quoi ?

Avec seulement 3600 adhérents en France, ce sport est encore méconnu du grand public. Tout comme le goalball, c'est le seul sport qui n'a pas d'équivalents aux Jeux olympiques.

"C'est un jeu de précision, de stratégies avec 6 boules rouges et 6 boules bleues et la boule blanche, le jack. C'est comme le cochonnet. Il faut viser cette dernière balle et avoir le plus de balles de sa couleur proche du jack que son adversaire", détaille Alison Levine, qui participe pour la troisième fois aux paralympiques.

Ce vieux sport italien se pratique en fauteuil roulant par des sportifs dont le handicap atteint sévèrement les fonctions motrices. "À première vue ce n'est peut-être pas très excitant, mais après quelques minutes vous verrez la stratégie qu'il faut pour bien jouer, mais aussi la forme physique des athlètes", poursuit Alison Levine.

On a des handicaps assez importants, mais on est capables de faire des coups que des personnes sans handicap ne pourraient pas faire

Alison Levine, athlète paralympique

La parathlète canadienne espère justement partager sa passion avec sa participation aux J.O. "Je pense qu'il va y avoir tellement de gens qui vont tomber en amour avec ce sport et j'ai hâte de partager ça !"

Iulian Ciobanu compare quant à lui ce sport aux échecs. "Mentalement il faut que tu visualises le jeu et avoir deux ou trois coups d'avance pour être prêt à tout ce qui se passe sur le terrain, que tu t'adaptes. Car si tu n'as pas une bonne capacité d'adaptation tu peux tomber dans des pièges. Pendant quatre manches c'est des hauts et des bas, tout peut arriver."

Quand Bourges attire les sportifs

Ce n'est pas la première fois que le CREPS de Bourges accueille des équipes de haut niveau pour des entraînements avant des compétitions majeures, comme le rappelle le directeur, Marc Dubois : "ça fait plus d'un an qu'on est en relation avec la délégation. Ils sont venus visiter les installations l'été dernier et tout s'est organisé ces douze derniers mois pour les accueillir dans les meilleures conditions".

Pour le responsable performance de la délégation canadienne Mario Delisle, Bourges est surtout l'endroit idéal pour préserver ses athlètes dans un endroit tranquille : "L'idée c'est aussi pour les athlètes de se reposer du voyage et d'arriver au village des athlètes complètement remis du décalage horaire."

Ça nous permet de se poser un peu et faire des entraînements avant le grand cirque

Mario Delisle, responsable performance de la délégation paralympique canadienne

Les parathlètes y apprécient aussi la qualité des installations. "Je suis un peu jalouse qu'on n'ait pas ça à Montréal", lâche Alison Levine. Et tous ont déjà la tête tournée vers la Capitale. "En regardant les J.O, j'ai vu les installations de Paris qui sont vraiment incroyables, j'ai tellement hâte de les voir de mes propres yeux !", s'enthousiasme-t-elle.

"Un long chemin pour arriver au top"

C'est aussi la troisième participation aux Jeux de Iulian Ciobanu. "Jouer aux jeux paralympiques c'est du prestige. C'est jouer avec les meilleurs dans les meilleures conditions, dans un très bel endroit, avec tout le monde qui nous regarde dans les télévisions du monde entier. Avec les J.O on gagne beaucoup en visibilité et on a des messages à transmettre à travers le sport".

Il poursuit :  "Je suis prêt pour ces jeux, ça nous a pris du temps pour arriver là, on a eu un long chemin pour arriver au top." De fait, Iulian Ciobanu est classé second au classement mondial en paire et a déjà remporté plusieurs médailles.

Les compétitions de Boccia auront lieu à l'Arena Sud de Paris du 29 août au 5 septembre prochain. Des billets sont encore disponibles à partir de 15€. Iulian Ciobanu comme ses coéquipiers canadiens n'ont qu'un seul objectif en tête désormais : la médaille.

Article écrit avec S. Dosne.

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