Retour sur les dates clés de l'Affaire Arthur Noyer

Nordahl Lelandais a avoué jeudi 29 mars avoir assassiné Arthur Noyer, qu'il avait pris en stop dans la nuit du 11 au 12 avril 2017. En quelques dates clés, France 3 Centre-Val de Loire revient sur cette histoire tragique, qui a entraîné la mort du jeune caporal originaire de Bourges (Cher).

Nuit du 11 au 12 avril 2017 : sortie de boîte et auto-stop

3h du matin. Sur le bord de route en périphérie de Chambéry, en Savoie, un homme de 23 ans marche, seul, dans l'obscurité de la nuit. Il s'agit d'Arthur Noyer. Quelques heures plus tôt, ce militaire de profession a passé la soirée avec ses camarades du 13e Bataillon de chasseurs alpins au Carré Crucial, une discothèque du centre-ville.

Après s'être amusé sur la piste de danse, le jeune caporal souhaite rentrer à la caserne. Habitué à avaler les kilomètres à pied, rejoindre la caserne à pied ne lui fait pas peur. Cependant, c'est volontiers qu'il accepterait l'aide d'une âme charitable pour écouter son trajet. Il entame ainsi sa marche avec l'espoir de croiser un automobiliste assez sympathique pour le déposer.

Il ne faudra que quelques minutes pour que jaillissent de la pénombre deux faisceaux lumineux. Une voiture apparaît au loin et décide de s'arrêter. Au volant de cette Audi, un homme : Nordahl Lelandais.

Arthur Noyer disparaît dans la nuit du 11 au 12 avril.


7 Septembre 2017 : Découverte du reste d'un crâne

Après 5 mois d'enquête, l'affaire prend un nouveau tournant. Une découverte intrigante est faite. Au col de Marocaz, sur les hauteurs du village de Cruet, à vingt kilométres de Chambéry, un promeneur découvre des ossements et le reste d'un crâne. Rien ne permet cependant d'affirmer qu'il s'agit de ceux d'Arthur Noyer.


20 Décembre 2017 : Lelandais mis en examen pour "assassinat"

Le procureur de Chambéry, Thierry Dran, annonce la mise en examen de Nordahl Lelandais pour "assassinat". Le principal suspect nie toute implication dans la disparition d'Arthur Noyer.

Thierry Dran divulgue des éléments qui vont s'avérer être essentiels pour la suite de l'enquête : le téléphone d'Arthur Noyer et les deux de Nordahl Lelandais avaient "borné" aux mêmes endroits et aux mêmes heures à Chambéry, mais aussi Saint-Baldoph (à six kilomètres). "Les images de vidéosurveillance ont démontré que le véhicule de Lelandais se trouvait à 2h58 à Chambéry, puis à 3h08 sur la commune de Saint-Baldoph.", détaille le magistrat.


5 février 2018 : Lelandais reconnaît "l'avoir pris en stop"

Nordahl Lelandais reconnaît le 5 février 2018 "avoir pris en stop" Arthur Noyer dans sa voiture. Cette même Audi qui reviendra dans le dossier Maëlys, la petite fille de 9 ans assassinée par l'ancien maître-chien dans l'armée, âgé de 35 ans, en août 2017. Nordahl Lelandais affirme cependant qu'il n'a pas tué l'homme de 23 ans.


14 février 2018 : Confession du meurtre de la petite Maëlys

Alors qu'il niait toute implication dans le meurtre de Maëlys, Nordahl Lelandais reconnaît avoir tué "accidentellement" la petite fille de 9 ans, six mois après les faits. L'ex-militaire est incarcéré deux jours plus tard, le 16 février, dans l'unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de la prison de Lyon-Corbas, au sein de l'hôpital psychiatrique du Vinatier à Bron.


29 mars 2018 : Lelandais avoue avoir tué Arthur Noyer

Le matin, Nordahl Lelandais est extrait de l’unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de l’hôpital du Vinatier où il est incarcéré depuis plus d’un mois. Entendu par les juges en charge du dossier de la disparition du caporal Arthur Noyer, l'homme est ensuite emmené dans l'après-midi par les enquêteurs dans le secteur du col de Marocaz, exactement sur le lieu où les ossements de la victime avaient été découverts.

En début de soirée, acculé, l'ancien militaire avoue avoir assassiné Arthur Noyer. Quasiment un an jour pour jour plus tard. Comme pour le meurtre de la petite Maëlys, c'est une fois poussé dans ses retranchements et qu'il ne lui reste plus aucune échappatoire que Nordahl Lelandais avoue.

Dans quelles circonstances est mort le caporal Noyer, 23 ans, dans la nuit du 11 au 12 avril 2017 ? Rien n'a filtré des déclarations.


Suspect numéro un

Avec une, puis deux affaires, où Nordahl Lelandais fait figure de suspect numéro un. De nombreuses familles de disparus veulent savoir si son chemin a pu croiser celui de leur proche.

Une cellule de coordination, baptisée Ariane, a été créée mi-janvier au pôle judiciaire de la gendarmerie nationale à Pontoise, pour procéder à des recoupements. Au parquet de Grenoble, quatre affaires non résolues ont été rouvertes: celles de Nicolas Suppo, 30 ans, disparu en 2010 en quittant son lieu de travail; de Malik Boutvillain, schizophrène de 32 ans en 2012 à Echirolles ; de Stéphane Chemin, 33 ans, disparu en 2012 à Bourg d'Oisans après s'être enfui de l'ambulance qui l'emmenait à l'hôpital; de Georgette Bonnet, 79 ans, partie randonner de La Chapelle-du-Bard, non loin de l'endroit où le crâne du caporal Noyer a été retrouvé. A Valence, on s'intéresse à la disparition de Nelly Balmain, 29 ans, partie en scooter en août 2011 à Jean-en-Royans et celle d'Eric Folay, 48 ans, disparu le 16 septembre 2016 à Chatuzange-le-Goubet alors qu'il partait faire des courses.

A Nîmes, la justice enquête sur les disparitions en 2009 de Coralie Moussu, 32 ans, de Lucas Tronchye, 16 ans, le 18 mars 2015 à Bagnols-sur-Cèze et d'Antoine, 16 ans, en mars 2016 à Clarensac.

A ce jour, aucun élément ne vient officiellement étayer une implication de Lelandais dans ces dossiers. Il a été mis hors de cause dans la disparition de la petite Estelle Mouzin, en mars 2003.
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