Les salariés de l’abattoir de Blancafort sont appelés à se mobiliser le 9 octobre pour le maintien de l'activité sur site. Une action soutenue par la FNSEA du Cher qui s'inquiète des conséquences éventuelles pour la filière avicole locale.
L’abattoir tourne au ralenti. Le volume était de 80 000 dindes à traiter par semaine encore cet été. La direction du groupe LDC, propriétaire des marques Le Gaulois, Marie et Loué, l’a divisé par quatre début septembre. Les contrats des intérimaires n’ont pas été renouvelés. "Ce sont des signes avant-coureurs parmi d’autres", explique Stéphane Pierrot, représentant syndical CFDT.
"Des outils de production ont déjà été vendus. Des contrats ne sont pas renouvelés auprès de nos prestataires, les salariés eux sont répartis entre les postes d’abattage, de conditionnement et de distribution". Une fermeture du site ne serait donc pas à exclure, d’autant que "la baisse du volume à traiter va rendre l’activité de l’abattoir moins rentable", selon Stéphane Pierrot.
Si LDC envisage de vendre le site de Blancafort, il ne s’y prendrait pas autrement. Mais à qui ? Le groupe étant lui-même le leader français et européen de la volaille.
La filière avicole locale aux abois
Le principal syndicat agricole participera aux côtés des salariés au rassemblement du 9 octobre pour s’opposer à une éventuelle fermeture du site. Elle aurait des conséquences pour toute la filière avicole locale, souligne Alexandre Cerveau de la FNSEA du Cher.
Les élevages implantés à proximité de l’abattoir vont se retrouver sans débouché, l’abattoir le plus proche se trouvant dans le nord du Loir-et-Cher, à plus de 130 kilomètres de Blancafort. Le fabricant d’aliments pour volailles "Clémont nutrition" risque, lui aussi, de subir de plein fouet la baisse d’activité dans les élevages.
"C’est tout un écosystème local qui menace de s’effondrer", s’inquiète le syndicaliste.