Saint-Amand-Montrond : le centre de consultation Covid-19 ferme ce vendredi

Ouvert le 30 mars en pleine crise sanitaire, il avait été créé dans le but de désengorger hôpitaux et cabinets médicaux. En deux mois, ce centre de consultation aura accueilli 101 personnes présentant des symptômes du Covid-19.
 

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"C’est une excellente nouvelle, on ne peut que s’en réjouir !" Médecin généraliste, Michel Mrozek réagit à la fermeture du centre de consultation Covid-19 de Saint-Amand-Montrond (Cher).Ouvert le 30 mars à son initiative et à celle d’un de ses confrères, ce centre d’accueil destiné à prendre en charge les personnes présentant des symptômes du Covid-19 avait rapidement reçu le soutien de la mairie.

Toute une communauté de médecins et d’infirmiers s’était alors créée autour de ce projet installé dans l’ancienne école de La Chaume.

101 personnes examinées

Face au net recul de l’épidémie et des consultations, le centre ferme ses portes ce vendredi.

"Nous avons eu la chance d’être relativement épargnés dans le sud du Cher, témoigne Michel Mrozek. Et c’est encore plus vrai depuis quelques jours : la semaine passée, une seule personne présentant des symptômes nous a contactés."

Un chiffre qui contraste avec ce qui a été le quotidien des huit médecins généralistes de la communauté de communes Cœur de France qui ont géré ce centre Covid-19 deux mois durant : "En moyenne, nous avons reçu chaque jour 4 à 5 patients." A Saint-Amand-Montrond, 101 personnes ont été examinées par les soignants du centre. Une surprise pour le Docteur Mrozek :

Sincèrement, je m’attendais à recevoir beaucoup plus de monde. Nous avons pu exercer dans des conditions vraiment idéales : les locaux étaient vastes, nous avons reçu l’aide de soignants retraités, des médecins de la clinique sont également venus prêter main forte quand ils le pouvaient. 

Dès le départ, Michel Mrozek et son équipe s’étaient préparés à affronter une situation d’ampleur. " Un médecin et un infirmier se trouvaient en permanence sur le site. Nous nous étions basés sur ce qui se passait dans le Grand Est, un véritable enfer, témoigne le médecin.

"Notre objectif était d’éviter par tous les moyens que les cabinets et les structures hospitalières soient pris d’assaut."

Environ 45% des patients étaient positifs

Au centre de consultation Covid-19 de Saint-Amand-Montrond, comme ce fut le cas dans de nombreuses structures analogues au début de la crise sanitaire, les tests n’ont pas été systématiques face à des patients potentiellement infectés. Les cas suspects étaient alors renvoyés chez eux, avec pour consigne la mise en quatorzaine.

"Quand nous avons enfin pu avoir recours à des tests, nous avons bénéficié de l’expérience d’un infirmier qui travaillait auparavant à l’hôpital Bichat à Paris, et qui savait parfaitement réaliser ce type de prélèvements nasopharyngiens. Ce travail en synergie a été très précieux."

Michel Mrozek estime qu’environ 45% des patients reçus au centre Covid-19 de Saint-Amand-Montrond étaient réellement infectés par le virus.

Attention à ne pas baisser la garde

Mais alors, quid de cette structure qui ferme ce vendredi ? Le sera-t-elle définitivement, en attendant de devenir la future Maison de Santé de la communauté de communes ? " Pour pallier tout éventuel besoin, le centre restera opérationnel pendant 3 à 4 semaines, prévient Michel Mrozek.

"On a l’impression que le virus est en train de s’éteindre, notamment avec la hausse des températures. Mais je pense qu’il faut tout de même s’attendre à un retour de l'épidémie en octobre
." Le généraliste, qui exerce depuis 37 ans, se dit prêt à se battre à nouveau contre le Covid-19 :

On a progressé sur l’aspect clinique de ce virus, on sait mieux faire, c’est très encourageant ! 

Que faire si l'épidémie se durcissait à nouveau ? " Le corps médical est maintenant capable de contrôler les foyers épidémiques qui apparaissent çà et là. Attention cependant à ce pas trop baisser la garde : il est essentiel pour tous de continuer à porter un masque."

Et de rappeler les règles d’usage en cas de symptômes : "Téléphonez à votre médecin traitant. Et si vous êtes victime d’essoufflement, composez immédiatement le 15."

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