Le conseil national du Parti communiste a validé ce 3 mai un accord avec la France insoumise. En jeu, 11 circonscriptions sortantes mais aussi cinq "gagnables", dont celle de Vierzon où le maire déjà candidat, Nicolas Sansu, devrait être investi.
Un accord a été conclu entre La France insoumise et le PCF pour les législatives ce 3 mai. Les deux formations se sont entendues sur la "stratégie, le programme et les circonscriptions", a affirmé le coordinateur de l'exécutif national du PCF, Igor Zamichiei. Le PCF rejoint donc la "Nouvelle alliance populaire, écologique et sociale", déjà surnommée la NUPES.
Vierzon, circonscription "gagnable" pour le PCF
Selon André Chassaigne, président du groupe des députés communistes, le PCF a obtenu, à l'issue d'une négociation dure, une quinzaine de circonscriptions dont les 11 des sortants et cinq gagnables "en conquête": Vierzon, mais aussi Dax, Denain, Creil et Lens-Avion.
Candidat déjà annoncé pour les législatives, quitte à "y aller seul", Nicolas Sansu, le maire PCF de Vierzon a salué au micro de France 3 un accord "indispensable pour offrir une alternative au pays". "On ne peut pas rejouer le duel Macron - Le Pen" dans chaque circonscription, poursuit celui qui veut reconquérir son siège, perdu face à la MoDem Nadia Essayan en 2017.
Une alliance large, mais pas toujours aisée
De fait, dans les rues de Vierzon, bastion communiste frappé depuis les années 2000 par la désindustrialisation et le chômage, certains saluent cette "union de la gauche" naissante. "Il faut faire barrage à l'ultra-libéralisme qui nous pourrit la vie, il n'y a pas d'autre mot, notamment les gens les plus faibles", assène une dame sur un ton sans réplique.
Mais l'hégémonie de la France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon à gauche ne fait pas que des heureux. Le chef de file des insoumis "veut soumettre tous les autres", morigène un autre passant. "C'est totalement antinomique et je trouve ça idiot."
Du côté du PS, les négociations avancent mais restent encore un peu plus compliquées. Le parti, en perte de vitesse depuis l'ère Hollande mais toujours bien implanté localement, paie chez les 1,74% d'Anne Hidalgo au premier tour de la présidentielle. Le NPA, quant à lui, étudie la main tendue de la France insoumise, mais voit d'un mauvais œil l'arrivée du Parti socialiste dans cette coalition.