Après une semaine d'arrêt des entraînements pour le Vierzon Football Club, sauf pour l'équipe sénior, suite aux insultes racistes et menaces de morts proférés le 1ᵉʳ octobre, toutes les catégories du club vont retrouver le chemin des terrains cette semaine où de nouvelles mesures entrent en vigueur.
Le football reprend ses droits à Vierzon. Après les cris de singes survenus le 1ᵉʳ octobre dernier lors d'une rencontre de Coupe Gambardella (Coupe de France des moins de 18 ans) entre Vierzon et Bourges, toutes les catégories du club vont reprendre les entraînements cette semaine.
"On va passer à autre chose", assure le président du club, Thierry Pronko. Le tout en continuant à suivre les procédures juridiques bien évidemment. Pour rappel, la rencontre avait été interrompue suite à des cris racistes et des menaces de morts d'une vingtaine de "supporters" après une blessure d'un joueur de Bourges.
La ville de Vierzon se porte partie civile
Plusieurs décisions ont d'ailleurs été prises pour éviter que cette situation se renouvelle. Tout d'abord, des caméras de surveillances vont être installées dans le complexe sportif. Pas encore de date précise, "nous regardons avec les services et le club les endroits les plus judicieux pour mettre de nouvelles caméras", informe la maire de Vierzon, Corinne Ollivier. La ville de Vierzon prend aussi "un arrêté d'interdiction de libre accès sur le site (stade réservé aux clubs, associations, écoles uniquement) et entend le faire respecter", selon un communiqué de presse commun du club et de la ville.
Pas de huis clos pour les prochains matchs
Le terrain numéro 2 était "en libre accès comme un city-stade" et où "les faits qui s'y déroulaient n'étaient pas en accord avec un stade de foot", ajoute Thierry Pronko. Enfin, des agents de sécurité vont être mis en place pour une durée indéterminée.
Beaucoup de présidents de clubs se sentent concernés, ce n'est pas un acte isolé.
Thierry Pronko, président du Vierzon FC
Le président du club assure aussi avoir été en contact avec plusieurs instances du football français dont la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, le président de la Fédération Française de Football, Phillippe Diallo et la Ligue du Centre.
De son côté, le président du Bourges Foot 18, Cheikh Sylla, s'insurgeait du non-soutien des instances du football français envers son club dans un communiqué du 6 octobre. C'est un bien un jeune de son club qui avait été la cible des insultes racistes de la part d'une partie du public.
Quel avenir en Gambardella ?
Les U18 vont reprendre l'entraînement dès ce soir et un temps d'échange sera organisé entre les éducateurs, les joueurs et le président pour évoquer cet épisode honteux et malheureux. Concernant la décision sportive, "la commission sportive a donné le dossier à la commission de discipline mais je n'ai pas plus de nouvelles là-dessus", conclut le président de Vierzon.
Les locaux menaient 3-1 au moment de l'interruption de la rencontre à la 70ᵉ minute et leur qualification est donc encore en suspens.