Cinq quartiers du Centre-Val de Loire deviennent prioritaires pour la période 2024-2030

Dans le dernier zonage réalisé par le Gouvernement, 57 quartiers ont été désignés comme "prioritaires". C'est cinq de plus par rapport à la première liste publiée en 2014.

Le Gouvernement a choisi 1 362 quartiers dit "prioritaires de la politique de la ville", pour la période 2024-2030. En Centre-Val de Loire, 57 zones ont été recensées, soit cinq de plus par rapport à la première liste. Elle remontait à 2014, à la suite du vote de la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine.

Le Loiret est le département qui compte le plus de quartiers prioritaires (19) : 10 dans la métropole d’Orléans, 4 dans l’agglomération de Montargis, 2 à Pithiviers, 2 à Gien et 1 à Sully-sur-Loire. Le Cher, l’Indre et le Loir-et-Cher en comptent le moins, avec 4 quartiers chacun.

Cinq nouveaux quartiers font leur apparition : celui de la Madeleine à Chartres (Eure-et-Loir), celui de Quinière Nord-Ouest à Blois (Loir-et-Cher), la Galboisière à Saint-Pierre-des-Corps, les Tourettes à Tours et Le Morier à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire). "Notre volonté était de répondre aux besoins des plus fragiles et d'avoir un zonage au plus proche des réalités de chaque territoire", explique Sabrina Agresti-Roubache, qui était alors secrétaire d'Etat chargée de la Ville.

Plus de 5 % de la population du Centre-Val de Loire sont concernés

Il y a plusieurs critères pour être quartier prioritaire. Il faut par exemple être situé dans une ville de plus de 10 000 habitants, avoir un nombre minimal d’habitants – au moins 1 000 personnes. Il faut également un "écart de développement économique et social" par rapport à la France et au reste de la ville en question.

Après être avoir été désignées, les communes concernées reçoivent des dotations. Elles sont censées bénéficier des dispositifs de la politique de la ville, "notamment en matière fiscale, et autour des enjeux éducatifs, d'emploi, d'insertion et de développement économique, ou sociaux". L'objectif est de réduire les inégalités avec le reste du territoire. En 2021, 5 % de la population de la région Centre-Val de Loire habitaient dans ces quartiers.

Un exemple concret à Sully-sur-Loire

Dans le Loiret, Sully-sur-Loire compte un quartier prioritaire, le Hameau. Près de 1 500 personnes y vivent, avec peu de problèmes de délinquance, selon la mairie. Là-bas, les maisons individuelles récentes côtoient les vieux immeubles des années 70. Les locataires sont très souvent sous le seuil de pauvreté. La municipalité aimerait faire reconstruire les logements sociaux en pavillons, afin "de retrouver des liens de vie, avec des jardins, avec des balcons", raconte Jean-Luc Riglet, le maire de Sully-sur-Loire.

Dans le quartier, les travaux battent leur plein. Une extension de la crèche est en cours de construction. La structure pourra accueillir près de 60 enfants. Être quartier prioritaire "peut permettre d’avoir des délais un peu plus courts concernant l’urbanisme ou l’administration en général", explique l'édile.

Mais tous les problèmes ne sont pas réglés en un coup de baguette magique. Les dotations sont d’ailleurs peu élevées. 80 000 euros à Sully-sur-Loire selon le maire. "On aimerait avoir plus pour faire plus". À titre de comparaison, pour reconstruire l'école qui est une véritable passoire énergétique, il faudra débourser 5 millions d’euros, dont 400 000 euros d’aides de l’état, hors dotations de la ville.

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