Remaniement : "C’est important en ces temps d’avoir de la stabilité", les réactions politiques en Centre-Val de Loire

Au lendemain de l'annonce d'une première liste de ministres du Gouvernement Attal, nous avons fait réagir les parlementaires de la région Centre-Val de Loire. Entre satisfaction et interrogation.

Le premier conseil des ministres du Gouvernement Attal a eu lieu ce vendredi 12 janvier, à Paris. Les quatorze ministres fraîchement nommés étaient présents à l’Elysée, après avoir effectué les traditionnelles passations de pouvoir. Mais plusieurs d’entre eux n’ont pas eu besoin de passer par cet exercice : Bruno Lemaire à l’Economie, Gérald Darmanin à l’Intérieur ou encore Eric Dupont-Moretti à la Justice ont été maintenus à leur poste. "On a une forme de stabilité sur les sujets régaliens", se satisfait Loïc Kervran, député Horizons de la 3e circonscription du Cher. "Moi qui suit vice-président de la commission défense, je me félicite que Sébastien Lecornu soit maintenu en poste". "C’est important en ces temps d’avoir aussi de la stabilité", ajoute Mathilde Desjonquères, députée Modem de la 1ère circonscription du Loir-et-Cher.

"Le casting, c’est une chose. Le scénario et la ligne politique, c’en est une autre", estime de son côté Thomas Ménagé, député RN de la 4e circonscription du Loiret. "Peu importe qui porte la politique d’Emmanuel Macron. Si ça reste la politique du Président de la République comme nous avons depuis sept ans, il n’y aura pas de réel changement sur le quotidien des Français en matière de pouvoir d’achat, de santé, de sécurité".

"On mesure bien que la politique économique de la France ne changera pas, le maintien de Bruno Le Maire à Bercy en est une indication. Ce sera le serrage de vis, on réduit la protection sociale des Français", juge Charles Fournier, député écologiste de la 1ère circonscription d’Indre-et-Loire.

Un gouvernement de droite ?

Ce gouvernement fait tout de même entrer plusieurs personnes, comme Catherine Vautrin La présidente du Grand Reims prend la tête du ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. Rachida Dati succède à Rima Abdul-Malak à la Culture. Ce qui fait dire aux parlementaires de gauche que nous avons interrogés que le premier ministre dirige une équipe de droite. Christophe Chaillou, sénateur PS du Loiret, s’interroge sur sa cohérence politique. "C’est un gouvernement qui va comporter des personnalités comme Rachida Dati qui n’a pas mégoté ses critiques vis-à-vis d’Emmanuel Macron, de Gabriel Attal et du gouvernement".

L’arrivée de l’ancienne Garde des Sceaux sous Nicolas Sarkazy a particulièrement surpris. "On ne peut pas dire qu’En marche n’a pas de colonne vertébrale, que ce ne sont que des traîtres, pour au final rentrer dans ce qu’elle a qualifié personnellement de traîtres de gauche et de traîtres de droite", pense Thomas Ménagé.

L’équilibre entre les partis alliés à la majorité va-t-il évoluer dans les prochains jours ? Mathilde Desjonquères l’espère. "Je préfère avoir le gouvernement en entier pour me prononcer sur quoi que ce soit. Je fais confiance à Gabriel Attal et à Emmanuel Macron pour respecter l’équilibre politique". Pour le moment, le MoDem compte un seul membre dans le Gouvernement, Marc Fesneau qui garde son poste à l’Agriculture. Même chose pour Horizons avec Christophe Béchu à la Transition écologique.

Côté centriste, on n’est, en tout cas, pas content de cette première liste de ministres. Si bien que Richard Ramos, député MoDem du Loiret, se prononce pour une liste autonome pour son parti aux élections européennes.

Un gouvernement resserré ?

Un Premier ministre et quatorze ministres. Emmanuel Macron voulait un gouvernement « resserré ». Alors des portefeuilles ont été regroupés. Comme l’Éducation Nationale avec les Sports ou le Travail avec la Santé. "Il y a une certaine logique. La question de la santé au travail est extrêmement importante. Ce sont les remontées du terrain", juge Mathilde Desjonquères. "Je crains qu’on ne dilue les sujets", dit Charles Fournier, député EELV d’Indre-et-Loire. "Je ne suis pas un adepte de la concentration des pouvoirs". "C’est trop tôt pour être dans une position critique", défend Loïc Kervran.

Le reste de l’équipe gouvernementale sera dévoilé dans les prochains jours. En attendant, les parlementaires espèrent que Gabriel Attal demandera la confiance à l’Assemblée Nationale. Charles Fournier dit "attendre pour entendre ce que seront les orientations". Quant au RN, "on ne votera pas et on ne déposera pas une motion de censure dès le premier jour de ce gouvernement. On va attendre de voir quel est son discours de politique générale, s’il y a des évolutions avant de bien entendu possiblement voter une motion de censure", précise Thomas Ménagé.

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