Coronavirus : un fonds d’urgence pour les petites entreprises rurales en difficulté en région Centre-Val de Loire

L’association des maires ruraux de France et le site Bouge Ton Coq ont lancé un fonds d’urgence pour aider les petites entreprises rurales en grande difficulté, à cause de la crise sanitaire du Covid-19. Deux personnes, en Eure-et-Loir et dans le Cher, ont déjà reçu une partie des dons.

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Mille euros, c’est la somme qu’a touché Chloé Dehent, qui gère une ferme équestre à Saint-Eliph (Eure-et-Loir). Une bouffée d’oxygène pour la monitrice d’équitation qui a été contrainte de fermer son centre à partir du 15 mars dernier, dans le cadre de la crise sanitaire de Covid-19.

"C’est très angoissant. Mes 25 chevaux ont besoin d’aliments tous les jours, ont besoin de soins tous les jours, et donc sans aucun revenu c’est très compliqué. J’ai quelques réserves mais pas suffisamment pour tenir le coup longtemps."
 
Elle avait d’ailleurs demandé de l’aide à l’association des maires ruraux de France (AMRF) qui a mis en place un fonds d’urgence avec la plateforme Bouge Ton Coq. Baptisée "C’est ma tournée", cette souscription nationale propose au public de faire un don sur le site internet bougetoncoq.fr.

L’AMRF analyse ensuite à quel commerçant, artisan ou exploitant reverser l’argent. "On regarde les dossiers qui ont été transmis par les bénéficiaires et suivant la priorité de la difficulté qu’ont les petites entreprises rurales, on leur donne un montant qui va jusqu’à 1.500 €", explique John Billard vice-président de l’association et maire du Favril (Eure-et-Loir). "Donc, plus on aura de dons, plus on pourra redistribuer, en sachant que chaque demande doit être validée par le maire de la commune rurale dans laquelle l’entreprise est implantée."
 

1.500 € pour tenir un mois

Sébastien Cherrier, lui, possède un bar ambulant donc pas par définition dans un village, mais son dossier vient aussi d’être validé par l’AMRF, car il vit à Couy (Cher), et allait tous les soirs dans les petites communes du Berry "qui n’ont plus de bistrot, plus de commerce", "pour faire revivre les villages".

Une somme de 1.500 € a été transférée sur son compte ce mercredi. "Ce qu’ils font est génial, c’est une super belle aide. Ça va nous aider à tenir un mois."
 
Mais il est loin d’être sauvé : "c’est toujours bienvenu mais j’ai fait le calcul : on est fermé jusqu’en juillet, pour réussir à vivre, à tenir sans perdre mon commerce, il me faut 6.000 €".

Or, Sébastien Cherrier n’a aucune autre source de revenu. Pas de RSA, pas d’allocation chômage, pas même d’aide du fonds de solidarité. "Comme j’ai commencé fin novembre 2018, j’avais un chiffre d’affaires très bas, et j’ai eu 0 €. C’est une catastrophe. On nous promet des choses et on n’a rien."

Pour moi, le gouvernement ne nous aide pas.

La seule solution : trouver un autre travail

Avec deux enfants à charge, il a fait avec sa compagne une demande exceptionnelle à l’Urssaf. "On aura une réponse d’ici un mois, alors pendant un mois, il faut vivre : comment faire ? Ma seule solution, c’est d’essayer de trouver un travail en attendant de rouvrir mon bar."

Je suis prêt à prendre n’importe quoi.

Chloé, elle aussi, reste préoccupée pour son centre et pour ses chevaux malgré l’aide de 1.000 €. "Si ça dure longtemps, ça va devenir vraiment compliqué et c’est très angoissant de penser que l’on ne va pas pouvoir subvenir à leurs besoins. Revendre, vraiment c’est ce qui m’angoisse le plus, évidemment j’espère ne pas en arriver là."

Je n’ai pas du tout envie de me séparer d’eux.

 
 
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