Coup de filet antipédocriminel : deux suspects interpellés en Eure-et-Loir et dans le Loiret

Entre le 5 et le 8 octobre, une soixantaine d'individus a été interpellée en France pour détention d'images pédopornographiques. Parmi les départements concernés par ce coup de filet national, coordonné par la police judiciaire, l'Eure-et-Loir et le Loiret.

C'est le résultat d'une enquête de longue haleine. Entre le lundi 5 et le jeudi 8 octobre, une soixantaine de suspects a été interpellée dans plusieurs départements français pour détention d'images pédopornographiques. Ce coup de filet a été coordonné par l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), qui dépend de la Direction centrale de la police judiciaire.

Les enquêteurs ont fait appel à un logiciel américain pour géolocaliser les individus concernés.

Il n'y a pas du tout de profil type. C'est une infraction qui transcende toutes les couches sociales et tous les âges puisque dans cette opération, nous avons des gens qui ont entre 28 et 75 ans. (...) Cela va du chômeur au professeur en passant par un éducateur sportif, un imam, des employés, des cadres, des informaticiens."

Eric Berot, chef de l'OCRVP, à nos confrères de franceinfo.

Une carte de France des prédateurs présumés a été établie à partir des données recueillies. Parmi les individus repérés, une personne vit en Eure-et-Loir et une autre dans le LoiretL'Indre-et-Loire a aussi fait l'objet d'une alerte de la police judiciaire. Les investigations n'ont toutefois pas donné lieu à cette heure à des poursuites.

En Eure-et-Loir, le suspect accusé de viol

Un homme originaire de Mainvilliers, en banlieue de Chartres, a été placé en garde-à-vue mardi. Alertés par la police judiciaire en premier lieu pour détention de contenus pédopornographiques, les enquêteurs ont interrogé les proches de l'individu. Sa fille de 14 ans, dont il a la garde partielle, l'accuse aussi de viols.

Une information judiciaire pour ces deux chefs d'accusation a été ouverte par le parquet de Chartres jeudi, informe le procureur Rémi Coutin.

Dans le Loiret, l'homme était aussi en possession de poupées en latex portant les traits d'adolescentes et de petites filles 

Dans le Loiret, un homme de 54 ans a été interpellé. Il s'est présenté au tribunal d'Orléans mercredi, dans le cadre d'une comparution immédiate. Il a reconnu avoir téléchargé des centaines de vidéos à caractère pornographique mettant en scène des mineurs, délit pour lequel il avait déjà été jugé coupable en 2016.

Mais il a aussi avoué être en possession de quatre poupées en latex grandeur nature, à son domicile : celles-ci prennent les traits d'une adulte, d'une adolescente et de deux petites filles. Le Loirétain reconnaît s'être masturbé et avoir eu des "relations sexuelles" avec ces poupées.
 
Il a été condamné à deux ans de prison, avec mandat de dépôt, assortis d'une peine de suivi socio-judiciaire de cinq ans et d'une injonction de soins, confirme la procureure d'Orléans Emmanuelle Bochenek-Puren. Il a également interdiction d’entrer en contact avec des mineurs. 
 
Que dit la loi ?
L'article 227-23 du Code Pénal dispose que l'enregistrement, la détention et la diffusion d'images pédopornographiques sont strictement interdits par la loi. Dans les cas les plus graves, ce délit peut être puni jusqu'à dix ans d'emprisonnement et 500 000 euros d'amende.
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