Covid-19 : pourquoi les plus de 65 ans risquent la suspension de leur pass sanitaire

Alors que les chiffres épidémiques restent mauvais en Centre-Val de Loire, les personnes de plus de 65 ans n'ayant pas reçu de dose de rappel sept mois après leur dernière dose se voient privées de leur pass sanitaire ce mercredi 15 décembre.

En Centre-Val de Loire, environ 93% des plus de 65 ans sont complètement vaccinés, avec comme récompense le saint graal : le pass sanitaire. Un graal en danger ce mercredi 15 décembre. Dès aujourd'hui, les plus de 65 ans ayant eu leur deuxième dose de vaccin anti-covid avant le 15 mai 2021 (donc plus de sept mois) et n'ayant pas encore reçu leur dose de rappel verront leur pass désactivé. Pas de quoi paniquer pour autant puisque ces mêmes personnes sont prioritaires dans les centres de vaccination et n'ont pas besoin de rendez-vous. De plus, le pass sanitaire sera réactivé aussitôt la dose de rappel injectée. 

La faute à un rebond épidémique important depuis plusieurs semaines, qui frappe toute la France, et le Centre-Val de Loire avec. Selon le dernier point de l'agence régionale de santé, le taux d'incidence a atteint 334 cas pour 100 000 habitants sur la semaine du 1er au 7 décembre dans la région, contre 245 la semaine précédente. Soit le plus haut taux depuis la mi-avril 2021.

La grande majorité des pass toujours valables

En tout, près de 550 000 personnes de plus de 65 ans présentaient, jusqu'à hier encore, un schéma vaccinal complet dans la région.

Mais attention, toutes celles qui n'ont pas encore eu de rappel ne perdent pas leur pass. Les personnes ayant reçu un vaccin à double dose (Pfizer, Moderna, AstraZenecca) doivent réaliser leur rappel entre cinq et sept mois après leur dernière dose. Pour le vaccin à dose unique Janssen, le rappel doit être fait entre un et deux mois après la première injection. 

En réalité, la majeure partie des pass sanitaire reste valable, même sans rappel, grâce à ces délais. Ainsi, il y a pile sept mois le 15 mai, seuls 22% des 65-69 ans étaient totalement vaccinés, un chiffre qui dépassait malgré tout les 60% chez les plus de 75 ans. Or, ces proportions sont assez proches des taux de vaccination avec rappel sur ces tranches d'âge ces derniers jours.

De plus, à en croire l'ARS, "ça vaccine fort" dans la région, de quoi garantir un pass sanitaire à la majorité. À noter que, peu importe le premier vaccin reçu, seuls Pfizer ou Moderna peuvent être administrés comme rappel. Selon des informations parues dans la presse, 400 000 personnes seraient privées de pass à partir de ce mercredi au niveau national, ce qui donnerait, proportionnellement, un chiffre d'environ 15 000 dans la région.

L'épidémie beaucoup plus virulente chez les jeunes

Selon les données de Santé Publique France, les plus de 65 ans sont finalement les moins touchés de la région, si l'on ne prend en compte que le taux d'incidence (entre 109 pour les 80-89 ans et 241 pour les 60-69 ans sur la semaine du 4 au 10 décembre). On dénombre un plus grand nombre de cas chez les 30-39 ans notamment (517 cas pour 100 000 habitants), ainsi que chez les plus jeunes (environ 430 pour les 0-20 ans). La faute à un taux de vaccination plus élevé chez les plus âgés, et à une circulation intense du virus en milieu scolaire, à en croire l'ARS.

Impossible en revanche d'estimer la part des plus de 65 ans dans les nouvelles hospitalisations et dans les décès dus au Covid dans la région. Sur la semaine du 4 au 10, quatre personnes mourraient chaque jour en établissement de santé à cause du coronavirus. Un chiffre qui n'avait plus été atteint depuis le mois de mai dernier. La désactivation du pass sanitaire pour absence de rappel dans la population générale ne devrait intervenir qu'à partir du 15 janvier prochain.

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