Comme chaque été, les cyanobactéries reviennent proliférer dans les cours d’eau. Potentiellement dangereuses pour les plus jeunes comme les animaux, une vigilance s’impose en cette période estivale.
Tous les ans, les cyanobactéries sont à l’origine de la mort de chiens ou d’infections cutanées pour les baigneurs. Présentes de manière naturelle dans les cours d’eau, les cyanobactéries sont dangereuses quand elles sont présentes en masse. Elles prolifèrent notamment dans les étangs, lacs et rivières où l’eau stagne, notamment à l’aide des fortes températures estivales. Elles sont notamment reconnaissables grâce aux petites plaques vertes qu’elles forment sur la surface de l’eau, nommées "flocs". "On observe leur présence notamment autour du 14 juillet, quand les températures montent et que l’eau baisse", précise Christine Guerin, directrice de la Direction départementale de l’emploi, du travail des solidarités et de la protection des populations à la préfecture du Loir-et-Cher.
Avec l’été, il est parfois tentant de se rafraîchir dans un cours d’eau. La préfecture du Loir-et-Cher met toutefois en garde contre la baignade, car celle-ci peut provoquer des troubles digestifs, nerveux et même un danger pour la peau. Pour ce qui est de l’ingestion, elle peut notamment être dangereuse pour les jeunes enfants.
Les chiens, premières victimes
Mais c’est surtout pour le "meilleur ami de l’Homme" que les cyanobactéries sont dangereuses. Les chiens ont tendance à boire l’eau des cours d’eau et s’y baigner, mais risquent des intoxications, chaque année, mortelles. La préfecture du Loir-et-Cher conseille donc de tenir ses chiens en laisse à l’approche de points d’eau, afin de surveiller au mieux qu’ils n’ingèrent pas les algues. Pour le moment, il s’agit d’une campagne de prévention qui est en vigueur depuis l’été 2017- une période où de nombreux chiens ont trouvé la mort à cause des cyanobactéries - mais le danger viendra avec les fortes chaleurs. "Tant qu’il n’y a pas de flocs, il n’y a pas de danger. Mais les chiens sont attirés par ces amas d’algues vertes et veulent à tout prix les manger, c’est pour ça qu’il faut faire très attention", met en garde Elisabeth Vanneroy-Adenot, chef du service vétérinaire santé et protection animales-environnement à la préfecture du Loir-et-Cher.
Comme tous les ans, les cyanobactéries vont proliférer dans les cours d’eau où le courant est trop faible. Il convient donc de rester prudent vis-à-vis de ce danger dans toute la région Centre-Val de Loire. Respecter les zones de baignades surveillées est, de ce fait, très important : la qualité de l’eau y est systématiquement contrôlée par l’Agence Régionale de Santé. Selon l’évaluation des risques, certains points de baignades peuvent être fermés, comme ce fut le cas l’an dernier dans le Loiret à Combreux ou encore sur l’île Charlemagne à Orléans.