DATA. Une vaccination en progression, mais toujours insuffisante en Centre-Val de Loire

Grippe, Covid, rougeole, tétanos... autant de maladies prévenues par des vaccins en France, sans que le recours auxdits vaccins soit automatique. Retour sur les chiffres de la campagne de vaccination 2023 avec les chiffres publiés ce lundi 22 avril par Santé publique France.

Peut mieux faire. Voilà, en substance, la conclusion du bulletin annuel communiqué par Santé publique France ce lundi 22 avril, portant sur les derniers chiffres de la vaccination en Centre-Val de Loire. Vaccination contre le Covid-19 évidemment, mais pas que. Tout y passe : la rougeole, le méningocoque, les rotavirus, les papillomavirus, la grippe, etc.

Et si, dans de nombreux cas, les chiffres sont en hausse, ils restent "insuffisants chez les personnes à risque", notamment pour les cas de la grippe, du Covid et du zona, note Santé publique France.

Vaccination insuffisante contre la rougeole

De manière générale, le Centre-Val de Loire affiche un meilleur taux de vaccination que la moyenne française : 92,8% des enfants de 21 mois par le vaccin hexavalent (diphtérie-tétanos-poliomyélite, plus coquelique, haemophilus influenza B et hépatite B) en Centre-Val de Loire contre 91,4 pour la France entière ; 87,2% contre 85,9% pour le vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéoles) à 33 mois, ou encore 34,8% contre 30,2% des plus de 65 ans pour le vaccin Covid.

L'Indre-et-Loire, département le mieux pourvu en médecins, a aussi tendance à présenter les meilleurs taux de vaccination de la région.

Mais ces taux restent inégaux, et surtout sous les objectifs. Si la région détient un des meilleurs scores de vaccination de France contre la rougeole, avec 87,2% des enfants de 33 mois à jour, ce taux reste insuffisant. Il est, en effet, nécessaire d'avoir une couverture vaccinale de 95% pour interrompre la circulation du virus, affirme Santé publique France. Ce qui, selon certains experts, fait craindre une épidémie de rougeole en France à la suite du brassage de populations induit par les Jeux olympiques cet été.

Même constat pour le méningocoque C, l'objectif de vaccination des nourrissons étant de 95%, mais le taux en Centre-Val de Loire stagnant à 89,5% (89,6% en 2022). Pour le méningocoque B, le tableau est contrasté. Les bébés ayant reçu une dose de vaccin sont passés de 50 à 75% dans la région entre 2022 et 2023. Seulement, le nombre de nourrissons ayant reçu leur rappel à 21 mois est en chute : seulement 37,3%.

Le vaccin contre la grippe, toujours populaire ?

À l'inverse de la progression du vaccin contre le méningocoque B, celui contre la grippe a eu du mal à trouver son public en 2023-2024, notamment auprès des populations les moins exposées. En Centre-Val de Loire, 35% des moins de 65 ans s'étaient vaccinés l'hiver 2022-2023, contre seulement 28,2% l'hiver suivant.

Conscients du risque, les plus de 75 ans ne perdent pas la main dans la région : 64,7% de vaccinés en 2022-2023, 64,2% en 2023-2024. Ce qui, malgré tout, reste "loin de l'objectif des 75% de couverture pour les personnes à risque". Selon Santé publique France, le vaccin contre la grippe permet de réduire, en moyenne, le risque de décès chez les personnes âgées d'environ un tiers.

Le vaccin reste une valeur sûre

À noter également que, d'après le bulletin de Santé publique France, les Français restent attachés au concept de vaccination, avec près de 85% de personnes favorables. Un chiffre qui stagne par rapport à 2022, après une chute en 2019.

Mais tous les vaccins ne sont pas traités à la même enseigne. Le vaccin contre le Covid-19 cristallise la majorité des doutes, et 29% des 18-75 ans y sont défavorables.

À noter que l'adhésion à la vaccination est "plus haute parmi les personnes avec de plus hauts revenus, celles avec un plus haut niveau d'éducation, et les personnes ne vivant pas seules", selon une étude publiée dans la revue scientifique Vaccine en 2023.

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