Déconfinement : la SNCF et la région Centre-Val de Loire étudient plusieurs solutions pour les usagers du train

La région Centre-Val de Loire et la SNCF étudient plusieurs scénari pour les navetteurs qui seraient contraints de retourner travailler à partir du 11 mai et reprendre quotidiennement le train, comme sur les lignes Chartres - Paris ou Orléans - Paris. La région présentera son plan lundi prochain.

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Dans son intervention devant l'Assemblée Nationale ce mardi 28 avril, Edouard Philippe a été clair sur deux points concernant les transports et notamment les trains. Tout d'abord, "le port du masque sera rendu obligatoire".

Par ailleurs, le gouvernement va "continuer à réduire l’offre, à exiger une réservation obligatoire dans tous les trains, à décourager les déplacements entre départements", les autorisant essentiellement pour "des motifs professionnels ou familiaux impérieux".Si la logique de limiter la propagation du virus se comprend, la mise en place de ces règles est cependant beaucoup plus compliquée. Par exemple, que devront faire les navetteurs qui vivent en région Centre-Val de Loire et qui prennent en temps normal quotidiennement le train pour aller travailler à Paris ? 

Si leurs employeurs leur imposent de revenir au bureau, ou que le télétravail est en soi impossible pour eux, seront-ils aussi dans l'obligation de réserver même s'ils disposent d'un abonnement annuel ?

50 à 60% des TER au niveau national

La SNCF n'a pas pu nous donner de réponse concrète concernant le Centre-Val de Loire. Elle examine comment mettre en oeuvre les mesures de déconfinement dans les transports.

Dans une intervention sur France 2 ce jeudi 30 avril, le président de la SNCF Jean-Pierre Farandou a cependant affirmé que "50 à 60% des trains de la vie quotidienne, les Transiliens ou les TER" circuleront pour transporter les navetteurs "en sécurité et en fluidité".

Mais il appelle les salariés et les chefs d'entreprises à "prolonger le télétravail le plus longtemps possible et le plus massivement possible", et à étaler les horaires d'arrivée et de sortie des bureaux pour ceux qui doivent se déplacer physiquement.

"Venez avec un masque"

Une des rares certitudes pour l'instant : le port du masque sera obligatoire. "En appoint, il y aura des possiblités d'acheter un masque dans les gares, dans les Relay ou distributeurs", précise le président de la SNCF. Mais il demande avant tout aux voyageurs de venir avec un masque dès qu'ils entrent en gare.

Du côté du Centre-Val de Loire, il n'y a pas de distribution prévue dans les gares ou trains Rémi.

Par ailleurs, le secrétaire d'Etat en charge des transports Jean-Baptiste Djebbari a affirmé ce mercredi matin qu'"il y aura contrôle et possiblement sanction" pour les usagers qui ne respecteront pas le port du masque. Le président de la SNCF déclare que pour l'instant les contrôleurs ne peuvent pas verbaliser les passagers.

Une formule simplifiée de réservation sur TER ?

Interrogé sur la question de la réservation obligatoire pour tous les trains, Jean-Pierre Farandou rappelle dans un premier temps qu'habituellement seuls les TGV et les Intercités son concernés, avant de révéler que les TER pourraient l'être.

"C'est un thème de travail que nous avons avec les régions, et plusieurs régions sont intéressées pour voir si tout ou partie des TER pourraient être effectivement exploités en réservation obligatoire, explique-t-il.

"Peut-être une formule simplifiée pour les trains régionaux. Cela fait partie des thèmes de travail. Nous avons encore une dizaine de jours pour finaliser ces travaux engagés avec les régions."

"Réservation impossible sur la ligne Paris - Chartres" 

Ce mercredi 29 avril, Philippe Fournié, vice-président de la Région Centre-Val de Loire délégué aux transports, affirmait pour sa part qu'il n’y aurait pas de réservation imposée sur les lignes TER comme Chartres – Paris. "C'est techniquement impossible sur les TER, car nous n'avons pas de système de réservation."

"Par contre, nous pourrions le faire sur les ex-lignes Intercités,  c’est-à-dire Paris – Bourges, Paris – Nevers, Paris – Orléans – Tours, nuance-t-il. Peut-être pas le 11 mai, mais quelques jours après... On va peut-être proposer la réservation."

Il est en train de travailler sur ces questions, et reconnaît que la situation est délicate, compte tenu des évolutions de jour en jour.

Alors que mardi, le Premier ministre parlait d'"exiger une réservation obligatoire", ce mercredi matin, "le ministère a dit que la réservation serait obligatoire là où c’est techniquement possible", fait remarquer Philippe Fournié.

Réserver des places pour les abonnés ?

La région Centre-Val de Loire réfléchit aussi à d'autres dispositifs techniques comme celui de réserver des places ou certains trains aux abonnés, en fonction des trains dits d'hyper pointe comme les Paris – Chartres vers 17h30/18h, les pointes classiques ou les heures creuses.

Côté places, une chose est sûre, un siège sur deux sera condamné, pour respecter la distanciation physique.

Si la réservation n'est pas imposée et que le train ne peut circuler qu'à moitié rempli, il faudra aussi veiller à ce qu'il n'y ait pas trop de monde à prendre place dans les rames. "Est-ce qu’il y aura un filtrage possible ? Si oui, il faudra l’organiser avec la SNCF et la police. Est-ce que ce sera possible sur tous les trains ?" Autant de questions que se pose actuellement Philippe Fournié.

"Il est évident qu’on va transporter le plus de personnes possible pour répondre à la demande, et faire revenir tout le monde chaque soir", assure-t-il en tout cas. "On va essayer de renforcer en mettant une rame de plus sur certains trains, en supprimant les 1ere et 2e classe. Cela augmentera le nombre de places potentielles. On travaille sur tous ces aspects", énumère-t-il.

Et se déplacer entre les zones vertes et rouges ?

Reste à savoir si les déplacements depuis ou vers les départements en "rouge" seront possibles, sachant que l’Ile-de-France est touchée par le Covid-19, et notre région dans une moindre mesure avec l’Eure-et-Loir et le Loiret.

"On attend la carte des zones vertes et rouges", confirmait Philippe Fournié. Entre deux zones vertes, est-ce qu’on va mieux circuler ? Et par rapport à une zone rouge ou verte ?"

Face à toutes ces interrogations, la région Centre-Val de Loire a demandé une feuille de route écrite précise du Gouvernement. A l'instar du PDG de la SNCF, elle espère par ailleurs que les entreprises poursuivront le télétravail ou mettront en place des horaires différenciés pour limiter les heures de pointe. "Sinon, on aura de grosses difficultés dans un premier temps", prévoit Philippe Fournié.

"Pour les navetteurs, les réponses vont arriver extrêmement rapidement, on aura des contacts avec les associations. On présentera en début de semaine aux élus et associations d’usagers", affirme-t-il.

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