On en parle depuis maintenant quelques années : la région Centre-Val de Loire souffre toujours de l'absence de médecins, non seulement en milieu rural, mais aussi dans certains quartiers urbains et ce fléau de désert médical ne cesse de s'aggraver
Le Centre-Val de Loire, région la plus touchée par le désert médical
Depuis quelques années, la région Centre-Val de Loire connait ce qu'on appelle le désert médical. Difficile de trouver un médecin généraliste non seulement en zone rurale, mais aussi dans certains quartiers urbains. Pire encore, les nouveaux arrivants dans la région se voient refuser d'être soignés. Seuls recours possibles : les urgences des hôpitaux déjà surchargées ou encore les maisons médicales encore trop peu nombreuses. La région Centre-Val de Loire est même la plus touchée en France.Outre la raison de la ruralité avec une population clairsemée, ce désert médical s'explique également par la proximité de Paris. Malgré le cadre de vie agréable qu'offre la région, peu de médecins veulent s'y établir.
75,35 médécins généralistes pour 100.000 habitants, c'est peu
En moyenne, on compte 75,35 médecins généralistes pour 100.000 habitants, soit un médecin pour 750 habitants. Les zones rurales comme autour d'Issoudun dans l'Indre (bassin de la Châtre), dans le Loir-et-Cher ou encore à l'Est du Loiret du côté de Châtillon-sur-Loire par exemple souffrent le plus de cette absence avec moins de 10 % à 0 % de médecin généraliste pour 100.000 habitants.D'après la première carte éditée en 2017 par la Drees (ministère des Solidarités et de la Santé) répertoriant les inégalités d’accès spatial à la médecine généraliste, le nombre de zones en difficultés a même augmenté. L’indicateur de la Drees prend en compte trois dimensions (distance spatiale, offre médicale, âge des habitants) en les pondérant.
Des tentatives pour attirer les médecins
Les collectivités, pour qui attirer des médecins est devenu un cheval de bataille, se mobilisent de plus en plus. Dans l'Indre par exemple, le département tente de sortir de cette impasse en proposant une aide de 50.000 euros pour chaque jeune praticien qui accepte d'ouvrir un cabinet, à condition de travailler quatre jours par semaine. Dans la lutte contre ce fléau, les élus facilitent aussi la création de maisons de santé pluridisciplinaires, mais cela est insuffisant.
La télémédecine fait également son apparition, mais ces consultations via un écran interposé reste encore trop peu développée.