Pour lutter contre la désertification médicale, la maison de santé pluridisciplinaire, qui regroupe plusieurs spécialités médicales, peut être la solution. Déjà 63 sont en service en Centre-Val de Loire avec un objectif de 100 à l'horizon 2020.
Une meilleure orientation des patients
La région comporte 63 maisons de santé pluridisciplinaires. A Beaune-la-Rolande, dans le Loiret, Agathe Héau exerce dans cette structure en tant que podologue. Auparavant, elle travaillait comme libérale. Elle ne regrette pas sa décision : depuis qu'elle s'est installée dans cette maison de santé, son cabinet de désemplit pas :C'est le même état d'esprit chez ses voisines les infirmières. Elles aussi exerçaient en cabinet libéral, mais elles ont opté pour la maison de santé pour la collégialité des soins et aussi pour se sentir moins seules. Angélique Aubert soutient :Au départ ce n'est pas facile, car on avait tous l'habitude de travailler chacun dans notre petit coin, même si on communiquait et qu'on s'envoyait des patients. Là, on peut se croiser dans les couloirs, on peut prendre un café ensemble et discuter deux minutes et orienter les patients plus facilement.
On a l'avantage de pouvoir communiquer facilement avec les médecins, avec les kinés et d'autres professionnels.
Appui de la région et de l'Etat
En tout, ils sont douze professionnels de santé à travailler ici et à se relayer : médecins, masseurs, kiné, osthéopates et même sophrologues. Cet équipement a pu voir le jour grâce à l'Etat et à la région Centre-Val de Loire, les deux principaux financeurs. Pour François Bonneau, président de la région, s'il n'y avait pas ce genre d'établissement, on serait dans une situation de crise à Beaune-la-Rolande :A ce jour, 67 projets de maison de santé ont été validés par la région Centre-Val de Loire pour un budget total de 8 millions d'euros.Il n'y a plus aucun jeune qui vient poser sa plaque, tout seul, derrière un médecin qui s'en va. Quand ils partent, s'il n'y a pas de structures collectives, les jeunes ne viennent pas, donc c'est une disparition de l'offre de soin.