Elections européennes : étudiant, prof, agriculteur, chef d’entreprise… ils nous parlent de leur vision de l'Europe

Ils sont professeurs, étudiants, entrepreneurs, agriculteurs ou impliqués dans l'action culturelle. Ces habitants de la région Centre-Val de Loire nous parlent de l'Europe et de ce qu'ils en attendent, juste avant les élections européennes.

Dans les modules #EuropezVous, nous avons donné la parole à des habitants de la région Centre-Val de Loire. Qu'ils soient étudiants, médecins, chefs d'entreprise ou encore agriculteurs. L'Europe, ils en parlent en connaissance de cause.

Au cours de ces entretiens, ils nous expliquent ce que l'Union européenne leur a apporté, mais aussi ce qu'ils en attendent.

Découvrez ces 7 modules ci-dessous.
 

Alicia Mureau, étudiante

Alicia Mureau est étudiante et professeure des écoles. Elle nous fait part de son expérience Erasmus à Belfast.

En tant qu'étudiante, en cotoyant des étudiants venus de Chine et des Etats-Unis, elle a pu découvrir de nouvelles méthodes pédagogiques. Une vraie valeur ajoutée pour elle.

L'Europe d'aujourd'hui ne lui convient pas vraiment. Elle aimerait une Europe plus sociale, plus fédérale … qui estompe davantage les différences entre les pays, tout en conservant les spécificités culturelles de chacun.
  

Boris Vedel, directeur du Printemps de Bourges.

L'Europe parle à Boris Vedel, qui dirige le festival du Printemps de Bourges depuis quelques années. Pour lui, la culture est un moteur d'intégration et de construction européenne.

Depuis quelques années, le festival du Printemps de Bourges met en perspective et en lumière le dialogue qui opère entre une société et le monde culturel.
 

J'ai toujours pensé que la culture était un média pour que les gens se parlent les uns, les autres. C'est à mon avis un moteur d'intégration et de construction européenne.

 

Jacques Trotignon, réserve naturelle de Chérine

Jacques Trotignon est le directeur de la réserve naturelle de Chérine. Pour lui l'Europe de l'environnement, c'est notamment Natura 2000, un réseau européen pour protéger la faune et la flore.
 

Natura 2000 vise à protéger les oiseaux et les habitats à travers des directives spécifiques.
Toute la Brenne a été labélisée Natura 2000.


Dans son activité, il fait appel à l'Europe pour obtenir des fonds afin de payer du personnel via le fonds FADER (fonds européen agricole pour le développement rural). Il fait également appel à l'Europe pour acheter des terrains afin d'agrandir la réserve.

Parmi les difficultés qu'il rencontre, il y a la complexité à monter des dossiers et également les délais de paiement.
  

Jean-Marc Valet, agriculteur biologique dans l'Indre

Depuis 13 ans, cet exploitant d'une cinquantaine d'année est en bio et en vente directe. Pour lui l'Europe devrait faire encore plus pour l'agriculture bio.

En agriculture bio, il y a deux formes d'aides. Il y a les aides à la conversion pour ceux qui veulent franchir le pas. Puis ensuite ils peuvent prétendre aux aides au maintien.

Pour lui, l'Europe c'est avant tout la Politique Agricole Commune. Dans les années 80, la PAC c'était 70% du budget de l'Europe : "Et maintenant on est descendu à un peu plus de 40% du budget de l'Europe consacré à l'agriculture".
 

A un moment donné, si on veut une souveraineté alimentaire, une alimentation de qualité tout en gardant de l'emploi, ce n'est pas avec un budget à la baisse en permanence qu'on va y arriver


Selon lui, c'est aussi la prise de conscience des consommateurs qui fera que les choses pourront changer.
 
 

Jean-Baptiste Anginot, directeur d'entreprise

A Vendôme, l'entreprise de Jean-Baptiste Anginot fabrique des moteurs électriques et des ventilateurs à une clientèle constituée d'industriels dans le monde entier. Pour lui, l'Europe doit s'harmoniser au niveau des réglementations.

Il nous explique que l'Europe a son rôle à jouer par le biais de la normalisation qui oblige à mettre sur le marché des produits plus performants. "C'est une façon de se différencier des américains et des asiatiques qui viennent avec leurs propres normes". L'autre élément important, c'est l'euro. Selon lui, la monnaie commune est un avantage absolument indéniable.

Il pense qu'il faut des réglementations identiques pour toutes les sociétés européennes : "c'est vrai pour les différences de taux de charges sociales entre la France et l'Allemagne".
  

Mickaël Morel, médecin en Loire-et-Cher

Mickaël Morel est médecin généraliste dans le Loir-et-Cher. Un Européen convaincu qui souhaite une Europe plus sociale. 
 

On a besoin d'être ensemble (...) l'Europe c'était un idéal de paix.


Ce qu'il aimerait, c'est une Europe qui ne soit pas qu'économique, mais qui soit plus sociale, avec une protection sociale européenne. Selon lui, dans de nombreux domaines liés à la santé (pollution, alimentation, etc), l'Europe a son rôle à jouer au niveau de la transition écologique, de l'environnement et de la santé.
  

Sophie Baccaunaud, prof d'histoire-géo

Sophie Baccaunaud est professeur d'histoire-géo à Gien. Elle nous rappelle comment est née l'Union Européenne et que l'Europe a été créée pour la paix.

L'histoire de l'Europe :
  • 1951 : création de la CECA (échanges économiques du charbon et de l'acier)
  • 1957 : Communauté économique européenne pour une alliance économique plus large
  • 1992 : Le traité de Maastricht créé l'Union Européenne, une union économique, politique et culturelle

Elle regrette qu'on oublie parfois l'idée principale de l'Europe.

Je ne dis pas que les institutions européennes sont parfaites (...) l'idée première de l'Europe c'est de rassembler, de vivre ensemble dans la paix.


Pour elle, éduquer à l'Europe et dire pourquoi elle a été construite, ça peut permettre aux jeunes générations d'avoir une vision positive de l'Europe.
 
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