IVG : des élus veulent remettre en cause la clause de conscience des médecins

Devant la fermeture ces dernières années de 130 centres permettant aux femmes de recourir à l'IVG (Interruption Volontaire de Grossesse), cinquante parlementaire ont signé une tribune appelant à la défense du "droit effectif à l'IVG"

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Plus de quarante ans après l'inscription dans la loi du droit des femmes à disposer de leur corps, l'interruption volontaire de grossesse n'est toujours pas un acquis gravé dans le marbre. Partant du constat que ce droit était menacé, non seulement par "l'affaiblissement des services publics", mais aussi les "ingérences politico-religieuses", une cinquantaine de parlementaires a signé une tribune dans le JDD appelant à une loi constitutionnelle visant à ce que "nul ne puisse entraver le droit fondamental" à l'IVG.

Remettre en cause la clause de conscience

Entre les lignes, c'est aussi la clause de conscience, qui permet aux médecins de refuser de pratiquer l'IVG, qui pourrait être visée. C'est en tout cas l'avis de Stéphanie Rist, députée LREM de la 1ère circonscription du Loiret et médecin. "C'est compliqué de la remettre en cause sans exposer les femmes à des risques", nuance-t-elle. "Un praticien qui réalise cette opération en y étant contraint, ça peut être dévastateur pour la patiente sur le plan psychologique."

Toutefois, des pistes méritent d'être explorées pour garantir un meilleur accès à l'IVG. "D'abord, concernant la clause de conscience, il faudrait forcer les praticien à assumer par écrit leur refus de pratiquer l'IVG", poursuit la députée, "et on doit travailler par ailleurs sur la formation afin de déléguer ces tâches avancées à d'autres professionnels de santé". L'objectif : augmenter mécaniquement le nombre de personnes capables d'effectuer cette opération.
 
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