24 morts pour les six premiers mois de l’année, face à "l’aggravation inédite" de la violence routière en Eure-et-Loir, les autorités actent un renforcement des mesures répressives.
Réunies le 23 juillet à la préfecture du département, les autorités en charge de la sécurité sur les routes ont adopté le principe de sanctions plus sévères pour lutter contre la délinquance routière.
Force est de constater que le bilan pour le 1er semestre est particulièrement dramatique.
Depuis janvier 2024, le nombre de tués atteint celui pour toute l'année 2022 (23 décès). "Tous les voyants sont au rouge en termes d’accidents, de nombre de blessés, de tués" indique le préfet d’Eure-et-Loir Hervé Jonathan.
La réponse ferme des autorités
Les contrôles sur les routes d’Eure-et-Loir vont se multiplier, préviennent les autorités. Les sanctions seront plus sévères en cas d’excès de vitesse ou encore de consommation d’alcool, de stupéfiants ou d’utilisation du téléphone portable au volant.
Nous prolongerons s’il le faut la suspension du permis de conduire au-delà des six mois.
Le préfet d'Eure-et-Loir
"La meilleure des préventions, c’est la répression" assure le procureur de la République Frédéric Chevallier, présent à la conférence de presse donnée ce matin en préfecture. "La délinquance routière représente 40% des affaires traitées par le tribunal de Chartres" souligne le magistrat.
"La répression est nécessaire, mais elle doit s'accompagner de campagnes de sensibilisation " nuance Flavien Bourgeois, le directeur régional de la Prévention routière. L'association mène des actions dans les établissements solaires tout au long de l'année pour faire prendre conscience du risque en cas de vitesse excessive ou de conduite en état d'ivresse. "Plus, on démarre tôt, mieux c'est, les 18-25 ans étant particulièrement touchés par le risque accidentogène".