La région Centre-Val de Loire compte une vingtaine de voitures-radars privées qui sillonnent ses routes. En Eure-et-Loir, la préfecture a publié une carte permettant de voir sur quels tracés elles circulent.
Depuis Juillet 2020, les voitures radars privées circulent sur tous les axes d’Eure-et-Loir (autoroutes, routes nationales, départementales et communales) explique sur son site internet la Préfecture.
Si les services de l’État ne donnent pas le nombre précis de ces voitures privées sur le département, les automobilistes eux ne se privent pas de partager, via des sites spécialisés comme radar-prive.fr ou sur les réseaux sociaux, les photos des véhicules munis de radars embarqués qu’ils ont pu repérer. Ils seraient donc au nombre de 7 sur les routes euréliennes : deux Ford Focus, deux Peugeot 308 et trois Volkswagen Passat, banalisées mais identifiées par les usagers de la route grâce à leurs systèmes de caméras embarquées.
En revanche, la préfecture ne fait pas mystère des trajets empruntés par ces voitures, précisant que ces contrôles "visent à sécuriser les routes d’Eure-et-Loir et sensibiliser les usagers au respect des vitesses." Elle a donc publié sur son site une carte du tracé emprunté par ces dernières sur laquelle on découvre 81 tracés, avec une circulation plus importante sur l’autoroute A11, les nationales 10,12 et 154 ainsi que les départementales D2020, 24,910,923 et 955.
A l’inverse des contrôles de gendarmerie ou de police, les conducteurs privés ont l’obligation de respecter ces circuits, définis par les services de l’Etat, sous la coordination du préfet. Le prestataire est rémunéré sur la base des trajets et non en fonction du nombre d’infractions relevées.
Comment ces voitures-radars privées verbalisent-elles ?
Les véhicules-radars privés circulent environs 6 heures par jour (soit 5 fois plus que les voitures-radars des forces de l’ordre) et sont équipées de deux radars infrarouges à l’avant et à l’arrière qui analysent la vitesse des véhicules les dépassant par la gauche ou arrivant en sens inverse s’il n’y a pas de système de séparation entre les deux voies. Aucun flash ne permet de détecter la verbalisation. C’est l’identification de la plaque qui permet d’identifier le propriétaire du véhicule et d’envoyer la contravention à son domicile.
Dans ces contrôles, il existe tout de même une marge d’erreur plus importante qu’avec les radars fixes: de l’ordre de 10km/h pour les vitesses de moins de 100km/h contre 5 km/h pour les radars fixes.
Fin 2021, on comptait environs 220 de ces véhicules radars privés en France. L’État espère en déployer jusqu’à 450 jusqu’en 2023.