Après une année 2020 marquée par le confinement et moins d'accidents, le nombre de tués sur les routes de Touraine est reparti à la hausse en 2021 avec 32 morts, presque autant qu'en 2018.
La préfecture d'Indre-et-Loire a publié ce 8 février le bilan de l'accidentologie routière dans le département. Comme dans le reste de la France, le nombre d'accidents et de tués est nettement reparti à la hausse après une année 2020 marquée par le confinement et une circulation moindre.
Un mort sur quatre a moins de 25 ans
En effet, 32 personnes ont perdu la vie en 2021 dans le département, soit une augmentation de 78% par rapport aux 18 tués de l'année précédente. Sur le territoire national, "3221 personnes sont décédées en 2021 sur les routes" selon l'Observatoire national de la sécurité routière (Onisr), un chiffre "inférieur de 8% à celui de 2019" et "historiquement bas", précise l'institution.
En revanche, la Touraine se rapproche de la tendance nationale sur le profil des victimes : un peu moins d'un quart d'entre elles (24%) a moins de 25 ans, et une sur trois a moins de 35 ans.
L'alcool en cause, surtout chez les plus jeunes
Concernant les causes des accidents, deux tendances se distinguent. D'une part, "une consommation excessive d’alcool et une vitesse excessive ou inadaptée sont les causes majeures des accidents mortels et en particulier pour les 18-24 ans", et jusqu'à 23% des accidents mortels sont causés par l'une ou l'autre.
D'autre part, les malaises qui surviennent plus fréquemment chez les personnes âgées de 55 ans et plus représentent à eux seuls 20% de ces accidents.
Dans ce contexte, la préfecture a insisté sur la lutte menée contre les comportements dangereux au volant, responsables d'une bonne moitié des accidents mortels. En 2021, "2 938 permis de conduire ont été suspendus, soit 9% de moins qu’en 2020, soit 11,15 % de moins qu’en 2019". La tranche d'âge la plus représentée, concernant la vitesse et l'abus d'alcool, est celle des 30-39 ans, avec 23% des retraits de permis dus à la vitesse (contre 21% pour les 18-24 ans) et 26% des permis suspendus à cause d'un taux d'alcoolémie trop important.
Quant à la conduite sous l'emprise de stupéfiants, elle se "banalise" selon les forces de l'ordre. Pourtant la moindre consommation peut coûter cher : si la prise de stupéfiants est confirmée, 6 points sont retirés du permis de conduire et le conducteur encourt une amende et une peine de prison. Selon le bilan annuel, 30% des auteurs de ces infractions ont entre 18 et 24 ans, 50% ont moins de 30 ans et 83% ont moins de 40 ans. Malgré des chiffres plus mauvais qu'en 2020, la tendance générale est à une légère amélioration de l'accidentologie et de la mortalité depuis 2019, qui servira d'année de référence pour la période pré-pandémie. Reste à voir si la même tendance se confirme dans les autres départements de la région, qui n'ont pas tous communiqué leurs chiffres.