L’association « Vivre et travailler autrement » propose un emploi et un lieu de vie à des travailleurs autistes. A Auneau-Bleury-Saint-Symphorien, en Eure-et-Loir, l’usine Novandie s'est lancée dans l'aventure et accueille plusieurs travailleurs autistes.
C’est une première ! Depuis quelque mois, l’usine Novandie du groupe Andros, d’Auneau-Bleury-Saint-Symphorien accueille sept travailleurs autistes.
Dès 8 heures du matin, cinq demi-journées par semaine, ces employés un peu différents travaillent aux conditionnements de produits de l’usine.
Chez Novandie, les travailleurs autistes ne savent ni lire, ni compter. Des codes couleurs ont été mis en place pour faciliter leur travail et les aider à se repérer. Leur journée à l'usine est également encadrée par une aide médico-psychologique.
Leur travail se révèle rentable et leur permet de trouver, eux aussi, leur place dans le monde du travail. Cette notion est d'ailleurs essentielle pour l’association « Vivre et Travailler autrement ». Les travailleurs autistes participent ainsi, comme tout citoyen, à la vie de la société.
Un travail et un lieu de vie
Cette initiative d’insertion sociale est possible grâce aux financements de la Fondation Andros, de plusieurs partenaires privés et de subventions des pouvoirs publics. L’ancien château d’Auneau, la Maison du Parc, a été mis à disposition de l’association "Vivre et travailler autrement" pour héberger ces travailleurs.Ils sont payés au salaire minimum et participent aux frais d’hébergement comme n'importe quel locataire.
Travail et autisme : une insertion difficile
En France, 300 000 autistes sont en âge de travailler. Seulement 2% d'entre eux sont intégrés au monde professionnel.L’insertion sociale se révèle plus au moins facile selon les formes d’autisme. Les personnes diagnostiquées Asperger, des autistes qualifiés à haut potentiel, trouvent plus facilement un emploi.