Chartres : deux gynécologues mis en examen pour viol aggravé sur des patientes

Deux gynécologues associés dans un même cabinet médical de Chartres ont été mis en examen fin novembre pour viol aggravé sur des patientes, dans le cadre de deux procédures distinctes.

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Les deux praticiens ont été placés en garde à vue fin novembre et une perquisition a été menée dans leur cabinet, a précisé à l'AFP le procureur de la République de Chartres, Rémi Coutin, confirmant une information de L'Écho Républicain. Une information judiciaire a été ouverte et les suspects ont été présentés à un juge. Mis en examen le 27 novembre, ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de poursuivre leur activité.
 

Des pratiques "choquantes et brutales"

"La première enquête a débuté en juin 2020, à la suite d'un signalement du conseil de l'ordre des médecins d'Eure-et-Loir", indique M. Coutin. "L'institution avait été saisie début 2019 par une jeune femme qui avait relaté avoir consulté l'un des deux gynécologues, en décembre 2018, pour des problèmes de relations sexuelles avec son compagnon."

"Elle avait été reçue par le médecin en présence de son compagnon à deux reprises. Le praticien leur avait expliqué que la jeune femme n'était pas déflorée", et le praticien avait entrepris de le faire "dans des conditions choquantes et brutales qui ne correspondent pas à la pratique d'un gynécologue", selon le procureur de Chartres.
 

La possibilité d'autres victimes

La seconde enquête a démarré en septembre, après la plainte d'une femme qui venait de consulter le second gynécologue. Après un rendez-vous le 5 septembre, elle était ressortie trois heures plus tard "en pleurs, bouleversée et en état d'ivresse", indique M. Coutin. La jeune femme avait été récupérée par les clients d'un commerce qui avaient appelé la police, et avait été hospitalisée.

Elle affirme que le gynécologue, "l'avait fait installer non pas dans le cabinet, mais dans une pièce à l'étage et lui avait proposé du café puis une boisson alcoolisée" et qu'il "aurait essayé de l'embrasser", précise le procureur de la République. Durant l'enquête, témoins et patients ont rapporté d'autres comportements étranges des praticiens, d'après le procureur de la République. "Certains ont dénoncé des faits qui pourraient être qualifiés d'agressions sexuelles, mais qui s'avèrent prescrits. L'information judiciaire aura aussi pour but de rechercher d'éventuelles autres victimes de l'un ou l'autre des médecins", souligne Rémi Coutin.
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