La marque de téléphonie a choisi Amilly, entre autre parce que le climat ambiant est favorable à une pratique "éco-efficace".
Amilly, dans l'Eure-et-Loir. Ses 1900 habitants, son église, ses espaces verts... Et son data center de 16 000m². La marque de téléphonie Orange a choisi la petite commune pour installer son nouveau centre de stockage de données informatiques.
Ultra sécurisé, le data center Centre-Val de Loire sera jumelé grâce à un réseau haute performance au nouveau data center Normandie 2 afin, par exemple, de ne pas perdre les données en cas de panne ou d'incident dans l'un des deux centres.
Au total, c'est un investissement de 100 millions d'euros pour la plateforme. La construction du site Centre-Val de Loire a commencé en mai, a été présentée aujourd'hui aux médias, et sera achevée fin 2020, grâce aux efforts de 250 ouvriers. Mais pourquoi choisir, pour s'implanter, ce site à cheval entre les petites communes d'Amilly et Mainvilliers ? Entre autres, parce qu'il y fait suffisamment froid !
Merci pour la planète
En effet, le batîment se veut, selon les dires d'Orange "éco-efficace". Un data center, c'est gourmand en énergie, car il faut non seulement faire fonctionner les systèmes informatiques mais aussi leur donner les moyens de se refroidir. Pour cela, la firme a testé sur son site Normandie 1 la technologie du "free cooling", qui "utilise l'air frais ambiant pour refroidir l'informatique onze mois sur douze" et permet de se passer de climatisation.
Dans cette optique, le site d'Amilly présente "des conditions météorologiques idéales". Et ça n'a rien d'anecdotique : sur le site de Normandie 1, la méthode avait permis d'économiser la consommation énergétique annuelle d'une ville de 30 000 habitants, soit un peu moins que la ville de Chartres au complet.
En 2017, les équipements réseaux et système représentaient 81% des émissions de CO² du groupe. Si Orange est engagé dans une démarche de réduction de son empreinte écologique, ses émissions de CO² représentaient 1.4 milliard de tonnes en 2018, dont plus de 260 000 tonnes en France. La majorité de ces émissions est liée à l'utilisation du service par les clients.
Le maire de la ville, Jean-Pierre Gorges, s'est félicité de cette décision dans un communiqué diffusé par la firme : "Chartres Métropole confirme ainsi sa place sur la scène du numérique en France et je m'en réjouis. Notre territoire devient un peu plus un poumon économique pour la Région Centre".