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VIDEO. Comment la joueuse internationale Magali Mendy veut aider les jeunes à réussir dans la vie grâce à son camp de basket-ball

La joueuse de basket-ball Magali Mendy

Chaque été, depuis 3 ans, la basketteuse Magali Mendy ouvre le camp de basket “You can’t guard me” - comprenez “tu ne peux pas m'empêcher/m'arrêter” - à destination des jeunes de 10 à 17 ans, dans le gymnase la Halle Cochet à Chartres. L’objectif ? Se perfectionner pendant une semaine au ballon orange et surtout, se forger un mental d’acier pour réussir dans la vie.

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Impossible de parler de ce camp de basket sans évoquer le parcours, pour le moins atypique, de Magali Mendy. Cette sportive professionnelle, actuellement arrière au club de Gérone en Espagne, n’est pas passée par les formations officielles pour devenir une championne du basket. La plupart des joueurs et joueuses actuels passent par les centres de formations dans l’optique d’une grande carrière professionnelle. Magali, elle, connaît d’abord les blessures, le chômage, les petits clubs de troisième division avant d’enfin obtenir le graal en 2019 : une sélection en équipe de France à l’âge de 29 ans.

Pour autant, ces pépins de la vie n’ont jamais terni ses ambitions. Ce mental d’acier forgé sur les terrains de basket à Choisy, ville du Val-de-Marne, d’où elle est originaire, lui a permis d'échapper au destin morose qu’on lui avait prédit. C’est pourquoi la jeune femme de 31 ans a eu envie de redonner ce qu’elle a appris à la dure à ces jeunes rêveurs qui peuplent les gradins de la Halle Cochet du camp “You can’t guard me”.

Revenir à Chartres, c’est aussi remonter le temps. Le C’Chartres Basket est le club qui lui a permis de montrer l’étendue de son talent. “Mon expérience de vie a fait la joueuse de basket que je suis aujourd’hui. Venir des quartiers populaires, oui c’est difficile mais je pense que cela donne beaucoup de force aussi dans le mental” raconte la fondatrice du camp.

Un staff dédié à la réussite sportive et personnelle

Magali s’est entourée de son propre staff pour mener à bien sa mission : un préparateur physique et plusieurs coachs de basket pour faire progresser les jeunes. 

Mon parcours, je peux "l'offrir" à des jeunes pour qu’ils puissent s’identifier et en tirer des choses pour la vie.

Magali Mendy, fondatrice du camp “You can’t guard me”

Elle a fait appel à son coach d’enfance, Manu Coudray, aka Manu K. Quelques années auparavant, il était rappeur et membre fondateur du célèbre groupe de rap Mafia K1fry. Après sa carrière musicale, il a passé plusieurs diplômes pour devenir entraîneur de basket. Pour lui, la musique et le basket ne sont pas éloignés “Ça nous rappelle nous (NDLR : la Mafia K1fry) au début, quand nous on a commencé à faire du rap, on nous a mis des barrières, on pouvait pas aller en maison de disques, on a été obligés de s’autoproduire et de se construire nous-même pour réussir” se souvient le coach. 

L’autre figure du camp, c’est Abgué Barakaou, un ancien basketteur pro devenu coach au club de Chartres. Il dirige l'ensemble des entraînements et a noué une relation de confiance avec les jeunes.

“La manière d’être avec eux fait qu’ils te redonnent tout au centuple. J’ai envie de leur permettre de rêver et de leur montrer qu’on a un rapport d’égal à égal.”

Rêver pour devenir celui qu’on a envie d’être

Lors de la troisième journée, Magali a fait venir un invité de marque : l’international français Lahaou Konaté, actuellement ailier au club de Boulogne-Levallois. Comme Magali, la carrière de ce jeune athlète n’a pas été facile. Les blessures et les coups durs derrière lui, Lahaou Konaté joue désormais avec les plus grands. Le basketteur, régulièrement sélectionné en équipe de France, est ravi de partager son parcours avec les gamins du camp. 

“Je suis content d’être là, j’aime bien ça, remotiver les jeunes de demain et on espère avoir des pépites dans ce groupe-là” confie le sportif. “Pour certains d’entre eux, leur rêve est de jouer en équipe de France ou en NBA. Comme disait Evan Fournier." (NDLR Evan Fournier joue en NBA, le championnat américain) “Quand je disais que je voulais jouer en NBA, il y en a qui rigolaient.".

"Et aujourd'hui, il est l’un des meilleurs joueurs de la ligue” souligne Manu K.

Tous les joueurs du camp ne seront peut-être pas les Tony Parker ou Evan Fournier de demain, mais au moins, grâce à l’initiative de Magali Mendy, ils auront fréquenté le temps d’un stage le haut du panier du basket tricolore, en emmagasiné du rêve et la confiance pour la suite.

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