Disponible en France depuis le 8 octobre 2024, le médicament produit par le laboratoire danois Novo Nordisk fait déjà l'objet de trafics. Des internautes peu scrupuleux le proposent notamment à la vente sur les réseaux sociaux.
Depuis début octobre, Wegovy rime avec "espoir" pour 8 millions de Français souffrant d'obésité. Le médicament, déjà commercialisé dans 15 pays, est désormais disponible en pharmacie uniquement sur ordonnance d'un médecin endocrinologue.
Mais ce médicament anti-obésité suscite la convoitise de nombreuses personnes non éligibles à sa prescription et qui souhaitent l'utiliser "dans un but de perte de poids à des fins esthétiques", indique l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
À peine vendues en pharmacie, des boîtes de Wegovy se retrouvent déjà à la vente sur les réseaux sociaux explique le site actu.fr. Ainsi, les revendeurs seraient particulièrement accessibles sur TikTok. Nombre d'entre eux attirent leurs cibles via des petites annonces laissées en commentaires des vidéos mentionnant le produit.
D'après actu.fr, ces revendeurs peu scrupuleux orientent les internautes vers leur site internet, où les invitent à passer directement commande par message. Aucune prescription médicale n'est demandée et les prix peuvent aller jusqu'à 280 euros "en promo" pour une boîte, sachant qu'en pharmacie ils sont compris entre 200 et 350 euros.
L'ANSM veut limiter le trafic
Face à ce phénomène, l'ANSM alerte sur les "effets indésirables parfois graves" que pourrait entraîner une prise du Wegovy sans l'examen et l'accord préalable d'un médecin endocrinologue.
L'agence recommande à tous les détenteurs illégaux de médicaments Wegovy de ne pas les utiliser car outre des diarrhées, nausées et constipations, "ils peuvent s'exposer à des risques graves pouvant mener à l'hospitalisation, voire au décès".
Autre point souligné : le risque de pénurie pour les personnes nécessitantes. De nombreux détournements du médicament s'avèrent problématiques car ils se font au détriment de ceux qui peuvent en avoir un besoin vital.
Le trafic de médicaments est passible de peines allant jusqu'à sept ans d'emprisonnement et 750 000 euros d'amende.