Les policiers sont intervenus le 20 juillet dernier à Dreux (Eure-et-Loir), alors que des hommes étaient en train d’égorger quatre moutons. Ils sont poursuivis pour avoir commis des sévices graves sur des animaux.
Lors d'une patrouille dans le quartier du Lièvre d’Or à Dreux le 20 juillet dernier, des policiers ont entendu des bêlements qui venaient d’un jardin.
Quand ils sont intervenus, trois hommes ont pris la fuite, selon Marc Reymondet, procureur adjoint de la République de Chartres. Dans la propriété drouaise, quatre moutons auraient alors été découverts, trois égorgés et un vivant, d’après l’Echo Républicain.
L'un d'eux connu de la justice
Les policiers n’ont pas interpellé les trois individus à leur domicile le lendemain, ces derniers se sont présentés d’eux-mêmes, rapporte le procureur adjoint. L’un d’eux est connu de la justice car il possède un casier judiciaire pour des faits d’une nature différente.
Ils sont poursuivis pour avoir exercé des sévices graves ou commis un acte de cruauté sur un animal. “Les règles sanitaires n’ont pas été respectées, aucune disposition n’a été prise par les mis en cause avant d’égorger les ovins donc c’est constitutif de sévices graves, explique le procureur adjoint. Les abattoirs qui sont autorisés par la réglementation prévoient tous des mécanismes de type étourdissement pour éviter de faire souffrir les animaux.”
Les faits ont été commis lors de la fête de l'Aïd qui se déroulait la semaine dernière, du 19 au 23 juillet, et qui est soumise à des obligations strictes. En effet, comme le rappelle le guide pratique de l’Aïd mis en ligne par le ministère de l’agriculture, tout particulier qui détient un ou des moutons doit se déclarer, les ovins doivent être identifiés et obligatoirement abattus dans des abattoirs agréés.
Travail illégal
Interrogé sur les motifs de cet abattage illégal, Marc Reymondet estime que les hommes ont fait ce choix "sur des considérations économiques : c'était moins cher".
Il révèle également qu'une enquête distincte a été ouverte pour exercice d'un travail illégal . "Ils se sont approvisionnés dans un autre département, détaille-t-il. A priori, l’éleveur qui leur a fourni les moutons n’avait plus le droit de les vendre, donc c’est du travail illégal." Cette investigation a été transmise aux autorités locales compétentes.
Les trois mis en cause, eux, seront convoqués devant le tribunal judiciaire dans les prochaines semaines.