Rémi Martial a été mis en examen à la sortie d'une garde-à-vue de 48h. Il conteste les faits.
Rémi Martial, maire de Lèves a été mis en examen ce mercredi 14 octobre pour "agression sexuelle (au singulier, ndlr), harcèlement moral et appels téléphoniques malveillants". L'affaire démarre à la mi-juin, lorsqu'une femme d'une trentaine d'années dépose plainte à l'encontre de Rémi Martial, le maire de Lèves en Eure-et-Loir, pour des faits de harcèlement et agression sexuelle.
Le parquet de Chartres ouvre alors une enquête prémiminaire qu'il confie à la police de Dreux pour "dépayser le dossier". "Comme Lèves est en banlieue de Chartres, c'est pour s'assurer qu'il n'y ait ni pression, ni interférence", précise le procureur de la République de Chartres, Rémi Coutin. Suite à cette enquête de trois mois, le chef d'accusation d'"appel malveillant" a été ajouté au dossier et le harcèlement a été requalifié en "moral" plutôt que "sexuel".
Le maire "conteste avec force"
Ce lundi 12 octobre en début d'après-midi, le maire de la petite ville a été convoqué à la gendarmerie, puis placé en garde à vue pour 48 heures. Il a été auditionné deux fois et confronté à la présumée victime, un échange au cours duquel chacun conservera sa position. A l'issue de sa garde-à-vue ce mercredi 14 octobre, il a été présenté à un juge d'instruction pour une mise en examen ainsi qu'un placement sous contrôle judiciaire. Une décision approuvée par le procureur de la République de Chartres, qui lui interdit notamment de contacter la plaignante pendant toute la durée de l'instruction.
Rémi Martial, ancien professeur d'économie, a rencontré la plaignante, une habitante de l'agglomération chartraine, dans un cadre en dehors de ses fonctions d'élu. Son avocat Me Vincent Rivierre ne souhaite pas s'exprimer sur le dossier, mais indique à travers un communiqué de presse vindicatif que son client "conteste avec force les accusations" et qu'il "participera à l'enquête avec confiance et combativité (...) afin que la vérité triomphe".