Le média en ligne a publié une enquête ce mardi 30 janvier, mettant en cause Philippe Vigier. L'ancien député d'Eure-et-Loir continue de bénéficier d'un logement de fonction, et a organisé des repas privés avec les cuisines du ministère. Lui assure être dans les règles, et expédier les affaires courantes sans être payé.
Philippe Vigier épinglé par Mediapart (article réservé aux abonnées). Le média en ligne a sorti, ce mardi 30 janvier, une enquête visant les dépenses fonctionnelles et les frais de bouches de l'ancien député MoDem d'Eure-et-Loir et ancien ministre délégué aux Outre-mer. Des dépenses pourtant comptabilisées sur les comptes du ministère, alors que Philippe Vigier n'a pas été reconduit au gouvernement, lors du remaniement du 11 janvier.
Mediapart note ainsi que Philippe Vigier continue de bénéficier d'un logement de fonction, d'une voiture et d'un chauffeur, ainsi que d'un agent de sécurité. De plus, il aurait organisé plusieurs dîners privés au sein du ministère, en mobilisant les équipes des lieux.
"Je n'ai rien à cacher"
Contacté par France 3, Philippe Vigier assure qu'il va "payer ces dîners, comme je le fais depuis que je suis ministre". Quant au logement et à la voiture, qu'il a utilisée pour se rendre dans son ancienne circonscription d'Eure-et-Loir, il explique "se conformer aux règles du ministère de l'Intérieur", dont son ministère dépend.
Selon Mediapart, "voiture + officier de sécurité ont été conservés pour les ministres délégués, dans l'attente du nouveau gouvernement" au ministère de l'Intérieur. Et Philippe Vigier ne ferait donc pas exception. Le média raconte, pourtant, que plusieurs autres ministres délégués, débarqués du nouveau gouvernement, ne bénéficient pas du même traitement, et ont dû abandonner voiture et logement de fonction. "Les règles sont différentes selon les ministères", se défend l'élu MoDem.
Philippe Vigier explique, à l'inverse, qu'il "exécute les affaires courantes, donc je suis toujours au ministère". Et ce "sans être rémunéré, comme mes collaborateurs". "Je ne me plains pas, c'est le risque", poursuit-il. L'ancien ministre affirme n'avoir "rien à cacher", et avoir répondu "très clairement" à Mediapart.