A travers ce projet de film que créent ces élèves, nous suivrons ces jeunes "invisibles" qui se questionnent sur leur avenir. Ils nous expliqueront leurs rêves et leur volonté commune de travailler dans les métiers du cinéma, mais aussi leurs peurs et craintes qui s'opposent à eux.
Depuis les débuts du mouvement des Gilets Jaunes, une expression revient en permanence sur la bouche des éditorialistes : "la France Périphérique".
Popularisée par Christophe Guilluy dans son ouvrage éponyme paru en 2014, elle semble résumer à elle seule toute la France qui se situe hors des grandes agglomérations : une France délaissée par les pouvoirs publics, tenue à l'écart de la mondialisation et en proie à une profonde insécurité culturelle.
Et en première ligne, une jeunesse qu'on dit sacrifiée, sans avenir et désespérée.
Or, cette jeunesse "périphérique" dont il est question, est celle du réalisateur du documentaire Jan Sitta, qui a souhaité réaliser un documentaire qui lui ressemble, qui parle de cette France "périphérique", entre petites villes et campagne, dans laquelle il a grandi et dans laquelle des millions de jeunes grandissent aujourd'hui.
Une mise en abime grâce à la fiction
Le film "Un rêve de cinéma" met en avant la vie d'élèves de Terminale scolarisés au lycée Rémi Belleau, à Nogent-le-Rotrou, en Eure-et-Loir.
Leur point commun ? Ils font tous partis d'une section spécialisée dans l'audiovisuel. Pendant plusieurs mois ils réalisent un court-métrage de fiction qu'ils projetteront au lycée.
C'est l'histoire de nos rêves, travailler dans le cinéma. Mais aussi l'histoire de nos peurs, de nos choix, de notre avenir aujourd'hui en 2021.
Amaury, Léa, Cassiane, Pablo
Accompagné de leurs professeurs et de professionnels, nous découvrons les différentes étapes de fabrication comme l'écriture, les répétitions, le montage mais aussi le tournage de leur court-métrage
Leur professeur, Mathieu Bocher, ne souhaite pas seulement leur apprendre à réaliser un film. Il veut avant tout qu'ils découvrent qui ils sont vraiment.
C'est pour cela qu'ils réalisent une "autofiction" que vous pouvez découvrir ci-dessous :
Ce procédé permet d'utiliser la fiction pour explorer le "moi" dans son intimité. On contourne ainsi la difficulté que les adolescents peuvent avoir pour parler d'eux-même.
Pourquoi regarder ce documentaire ?
L'une des raisons de regarder "Un rêve de cinéma", c'est de découvrir la passion partagée de ces jeunes qui au-delà de leurs différences ouvre les portes du partage, de la communication, de l’écoute et du respect et donne naissance à un projet commun.
Egalement, c'est ce message positif et motivant : croire en ses rêves et se donner les moyens, se faire confiance et oser tenter sa chance.
Et si vous faisiez aussi de l'audiovisuel au lycée ?
Dans la région Centre-Val de Loire, 14 lycées permettent de faire une option cinéma-audiovisuel. Certains de ces établissements permettent de se spécialiser en Première et en Terminale.
C'est dans les lycées Pothier à Orléans et Rotrou à Dreux que les effectifs sont les plus nombreux.
Les élèves sont accompagnés par des professeurs de l'éducation nationale mais aussi par des professionnels de l'audiovisuels, ces partenaires culturels étant financés par la Direction Régionale des Affaires Culturelles.
► "Un rêve de cinéma", un documentaire de Jan Sitta produit par France Télévisions de Loire et france.tv studio à voir en première diffusion le lundi 25 octobre à 23h00 sur France 3 Centre-Val de Loire.
Dans le cadre de la collection documentaire Jeunesse (in)visible du réseau régional de France 3.