Salon du cheval : le monde du western cherche une reconnaissance

Ils ont du mal encore à s'organiser. Mais leur passion du cheval est contagieuse. Les adeptes du "western" puisent leurs références dans le cinéma et la tradition américaine. Rencontre avec trois cowboys des temps modernes au Salon du cheval à Villepinte.

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Longtemps, ils ont souffert du regard des passionnés d’équitation classique. Aujourd'hui, les fans de la discipline "western", (reining, barrel, extreme trail, et bien d'autres encore), pour les initiés, ont acquis leurs lettres de noblesse dans le monde du cheval.

Car leur manière d’appréhender l'équitation favorise le plus souvent une approche éthologique de l’animal (bien être). Leurs quarter horses et paint horses, sont dressés pour travailler côte à côte avec l’homme. Dans l'imaginaire de ces nouveaux cowboys, on est à mi-chemin entre Jolly Jumper, le cheval de Lucky Luke, et John Wayne, héros de western cinématographiques. Même l'espagnol Zorro toujours diffusé le dimanche soir sur France 3 et son étalon noir ou le film Danse avec les loups, ont été au départ de leur passion.
 



Aujourd’hui, Kader, Luc et Franck trois mordus de western ont à coeur de partager leur passion. Ils sont présents au salon du cheval à Villepinte au nord de Paris pour la faire partager au plus grand nombre. 

Oui, plus jeune, j’ai rêvé de devenir cowboy. Puis j'ai découvert les qualités physiques et mentales de ces chevaux,


précise Luc Giordano, propriétaire d’un ranch près de Cahors.

Même chose pour Franck Perret. Mais en plus radical. Ce quinquagénaire, entraîneur de reining, compétiteur et juge international est aujourd'hui à la tête d'un centre équestre dédié au western. Il a vécu dans le ranch familial dès son enfance à Saussay en Eure-et-Loire. France 3 Centre Val de Loire lui a d'ailleurs consacré une partie d'un documentaire

"Mon père a été le premier en France à posséder un centre équestre de type western. A la maison, je vivais entourés de chevaux. Papa était un vrai cowboy ! En bottes et chemises à carreaux. Forcément ça suscitait l'incompréhension à l'école, quand il venait me chercher avec son pick-up et ses santiags. On était dans le folklore. Entre lasso et lancers de tomawak. Et puis en grandissant, j'ai aussi appris que cette équitation conciliait sécurité, passion et écoute". 
 


Coiffés de leurs précieux chapeaux à la forme caractéristique, les trois passionnés souhaitent aujourd'hui mieux encore structurer la filière en France. Ils ont voyagé aux Etats-Unis pour rencontrer leurs homologues.

Et de Saussay en Eure-et-Loir, à Denver dans le Colorado, c'est toujours la même passion qui l'emporte. 


La reconnaissance est venue lorsqu'ils ont atteint le niveau des meilleurs en Europe en reining. "Avant on était mis au ban, mais comme on est bons cavaliers, le respect a fini par arriver. On est fier d'être des cowboys, alors qu'avant c'était équitation classique ou rien". Luc Giordano dresse une comparaison avec ceux qui pratiqueraient la pétanque en Indonésie. "On a dû les regarder bizarrement. C'est comme nous avec le western en France". 

Autre facette de la discipline qui les a aidé à renforcer leur image. La sécurité. Une notion essentielle pour eux.

On est des malades de la sécurité. Une chute dans mon centre est pour moi une remise en question. D'ailleurs on n'en a quasiment jamais.

pour Franck Perret, 


Comme toute équitation de travail, le western se pratique avec une seule main. L'autre doit rester libre de tenir un lasso, ouvrir une barrière... L'étape du dressage est essentielle. La science de l'équitation, "l'éthologie, applique les principes mêmes des cowboys", ajoute Franck Perret. "Pour que les chevaux travaillent bien, ils doivent se sentir bien et se dépenser". 
 

J'ai testé pour vous

 


Impossible de relayer la passion des trois cowboys, sans essayer cette forme d'équitation. Me voilà donc à cheval sur le dos de King. Un cheval apaloosa dressé pour le western. Encadré par Damien, formateur d'équitation western. Après la montée en selle, la première étape consiste à savoir faire reculer le cheval. Puis tourner, regarder devant soi, tenir les rênes comme il faut. Sécurité totale, trot, arrêt au milieu de la carrière en sable, là où évoluent les chevaux... En quelques minutes, le chapeau noir en feutre aidant, je me suis presque senti l'âme d'un cowboy. 
 






 
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