Un septuagénaire accusé d'avoir tué et découpé son voisin comparaît devant la cour d'assises d'Eure-et-Loir

Un homme de 72 ans est jugé à partir de ce lundi 15 mai devant la cour d'assises de Chartres. Il est accusé d'avoir tué son voisin à coups de fusil avant de découper et jeter son cadavre le long d'une route départementale. Depuis les faits en 2020 et malgré des indices accablants, le retraité nie toute implication dans ce meurtre.

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Roberto Mandaglio a-t-il tué et coupé en quatre son ami et voisin? En l'absence d'aveux, c'est ce que devra déterminer la cour d'assise d'Eure-et-Loir au cours des quatre jours du procès qui s'ouvre aujourd'hui. 

L'affaire débute le 26 février 2020 lorsqu'un automobiliste découvre un cadavre sans bras ni tête sur le bord d'une route départementale à Autels-Villevillon (Eure-et-Loir). Les gendarmes retrouveront les parties manquantes quelques heures plus tard, un peu en retrait de la départementale.

Il s'agit du corps de Samuel Franchet, un couvreur d'une quarantaine d'années, père de trois enfants et originaire de la commune. Selon les résultats de l'autopsie, il présente des blessures au thorax ainsi que des impacts de plomb sur le corps et le visage. Ce sont ces derniers qui seraient à l'origine de la mort. Le corps, lui, a été découpé post-mortem.

Un drame sur fond d'alcoolisme?

Les soupçons des gendarmes de la section de recherche d'Orléans se portent rapidement sur Robert Mandaglio, un retraité de 72 ans, voisin et ami de la victime avec qui il partageait son penchant pour l'alcool. Selon l'enquête menée auprès de l'entourage de l'accusé, les deux hommes avaient en effet pour habitude de se rendre des menus services en échange d'apéritifs parfois houleux. Des voisins affirment avoir vu les deux hommes se disputer à plusieurs reprises. Robert Mandaglio aurait même, selon plusieurs témoignages, déjà mis en joue la victime avec un fusil de chasse.

Mais cette amitié sur fond d'alcoolisme a-t-elle pu conduire au drame? Plusieurs éléments le laissent penser, notamment un appel passé deux jours avant la découverte du corps par Robert Mandaglio aux gendarmes. Le septuagénaire s'y est plaint de son voisin qui lui réclame "de la nourriture et des cigarettes."

Des preuves accablantes

Mais ce sont surtout les investigations menées au domicile du retraité durant sa garde à vue qui l'accablent. Du sang appartenant à la victime est en effet retrouvé dans son jardin et sous ses chaussures. Les gendarmes mettent également au jour un lambeau de chair sur le pare-choc de sa voiture. Malgré les preuves, le septuagénaire nie encore aujourd'hui toute implication dans l'affaire.

A l'issue de sa garde à vue, Robert Mandaglio, déjà connu pour des faits de détention d'arme, défaut de paiement de pension alimentaire et recel de vol, est mis en examen pour meurtre et atteinte à l'intégrité d'un cadavre. Placé en détention provisoire à la prison d'Orléans-Saran jusqu'à son procès, il encourt la réclusion ncriminelle à perpétuité.

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