Le président de région François Bonneau a annoncé ce jeudi que l'organisme de formation allait fermer les sites de Châteauroux, Issoudun, Blois, Montargis et Veigné.
Sur les dix centres que compte l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) en Centre-Val de Loire, la moitié devrait fermer. L’annonce a été faite ce jeudi matin en session plénière du conseil régional par le président (PS) François Bonneau. Les sites concernés sont ceux de Châteauroux, Issoudun, Blois, Montargis et Veigné.
Annonce fermeture de 5 des 10 sites #AFPA en @RCValdeLoire. Décision brutale sans concertation qui met à mal notre offre de formation régionale. AFPA est notre 1er opérateur.
— isabelle gaudron (@isabellegaudron) 18 octobre 2018
Pour Isabelle Gaudron, vice-présidente (PS) de région déléguée à la formation professionnelle, à l’insertion et à l’orientation, c’est un "coup dur". "On met à mal profondément toute notre offre de formation dans notre région, regrette-t-elle. Ce sont bien évidemment les demandeurs d’emploi, toutes les personnes qui cherchent à se former, les entreprises qui attendent ces compétences qui vont être aussi durement impactées."
Je réagis fermement contre la décision gouvernementale de fermer 5 centres AFPA en @RCValdeLoire #RCVL L'ensemble des Présidents de Groupe de notre assemblée me mandatent pour agir ! pic.twitter.com/32SSXkKw3H
— françois bonneau (@fbonneau) 18 octobre 2018
Dans un communiqué commun, les élus régionaux rappellent que "l’AFPA est le premier opérateur régional de formation avec une commande publique de près de 2.000 places par an pour un montant de 14 millions d'euros". Ils demandent par ailleurs "un moratoire immédiat sur la fermeture" et "l'ouverte d'une concertation avec la Région et les élus locaux".
Un organisme "structurellement déficitaire"
"Le Président de la Région Centre-Val de Loire peut feindre de découvrir la situation de l’Agence chargée de la formation professionnelle des adultes, mais les faits sont éloquents", a répondu dans l'après-midi un communiqué commun diffusé par les députés de la majorité issus de la région. "L’AFPA continuera d’intervenir sur les territoires concernés par la fermeture des sites, par le développement d’une offre mobile", soulignent les signataires. Elle se déplacera là où le besoin de formation est fort, plutôt que de faire déplacer les stagiaires vers des centres fixes."
Cette décision correspond à une orientation nationale prise par l’organisme public de formation professionnelle. Créée en 1949 pour soutenir la reconstruction après la guerre, l’AFPA est en proie aux difficultés financières depuis plusieurs années. Un plan de réorganisation présenté ce jeudi au conseil d’administration et au comité central d'entreprise prévoit la fermeture de 38 centres dans toute la France et la suppression de 1.541 postes, dont 75 pour la région Centre-Val de Loire (sur un total de 8000 salariés).
Avec @AndreLaignel, maire d’Issoudun et 1er vice-président délégué de l’@l_AMF, nous dénonçons avec force les décisions du Gouvernement qui visent à détruire la formation professionnelle en supprimant les deux sites de l’@Afpa_Formation dans notre département rural. pic.twitter.com/ck3iQyYU2q
— Gil Avérous (@GilAverous) 18 octobre 2018
"L'Afpa est devenue structurellement déficitaire, en raison de l'intensité concurrentielle du secteur de la formation, de la digitalisation de l'offre et du passage à un système d'appels d'offres qui ont révélé sa faible compétitivité", a souligné la direction dans un communiqué. Selon sa directrice générale Pascale d'Artois, l'AFPA a accumulé 725 millions de pertes de 2012 à 2016.